Voix du Jura

Francis Bailly-Cochet, candidat libre

L’ancien président du Parti radical de gauche (PRG) dans le Jura se présente sans étiquette dans la 2e circonscri­ption.

- Christophe Marchal

Il aurait sans doute pu être le candidat d’En marche, le mouvement d’Emmanuel Macron, avec qui il a eu des contacts. Mais Francisque Bailly-Cochet a choisi l’indépendan­ce en se présentant en candidat libre estampillé société civile. « En marche deviendra un parti politique », estime M. BaillyCoch­et qui jure qu’il ne prendra plus de carte dans un parti. « Jamais, je n’adhérerais à un parti malgré les sollicitat­ions », s’exclame le candidat de la deuxième circonscri­ption (Haut Jura, Saint-Claude). Il ne tient pas à perdre sa liberté en étant contraint de se conformer à une discipline de groupe. « Les gens ont compris que les partis c’est du dogmatisme et à Paris on est obligé de rentrer dans le rang », soutient Francisque Bailly-Cochet qui a été le suppléant de Raphaël Perrin (DVG) aux élections législativ­es de 2012.

L’ambassadeu­r d’un territoire

Le candidat sans étiquette, chef entreprise de 43 ans à Clairvaux-les-Lacs, estime que la société civile peut même constituer un groupe à l’Assemblée nationale pour avoir plus de poids. Lui qui a adhéré pendant des années au Parti radical de gauche (PRG) veut être « l’ambassadeu­r et le défenseur » d’un territoire et de ses habitants. « Un député n’est pas là que pour couper des rubans, je serai un homme d’action », souligne-t-il dressant un sombre constat du haut Jura victime de la désindustr­ialisation. « Il n’y a pas de fatalité » soutient-il, se voulant combatif et déterminé notamment sur la question de la défense de l’hôpital de SaintClaud­e. « Il ne suffit pas de faire un courrier au ministère, ajoute-t-il. Il faut se rendre au ministère, pousser les portes et discuter. » « Un parlementa­ire doit être le VRP de son territoire et il doit sortir de l’Assemblée nationale pour faire connaître et défendre son territoire », ajoute-t-il, allusion à la députée sortante, Marie-Christine Dalloz (LR), connue pour l’assiduité de son travail au Palais Bourbon. Et de poursuivre : « Un député ne doit pas toujours rester enfermé à l’Assemblée nationale pour voter des lois »

De par son métier et son engagement au Parti radical de gauche, Francisque Bailly-Cochet a rencontré de nombreux politiques d’envergure comme Sylvia Pinel ou Thierry Braillard, tous deux ex-ministres PRG, dont il a pu mesurer l’engagement pour leur territoire. Territoire qu’il estime bien menacé au-delà du Jura. Force est de constater que, selon lui, l’agricultur­e comtoise faisait pale figure au Salon de l’agricultur­e de Paris : « On a été bouffé par la Bourgogne ».

Reste que Francisque BaillyCoch­et ne renie pas son engagement politique au PRG. « J’y ai acquis une formation », précise-t-il. Mais désormais, et c’est dans l’air du temps, il entend voler de ses propres ailes en se situant au-delà des clivages. « Je peux travailler avec des gens de droite ou de gauche, précise le candidat qui a pour suppléante Anne Janvier, résidente à Molinge. On ne peut plus se faire des petites guéguerres comme il y en a eu depuis trente ans. On peut travailler ensemble et ne pas rester braquer sur des idéologies vieilles de plus de 50 ans ».

 ??  ?? M. Bailly-Cochet : « Un député doit être un homme d’action ».
M. Bailly-Cochet : « Un député doit être un homme d’action ».

Newspapers in French

Newspapers from France