Francis Bailly-Cochet, candidat libre
L’ancien président du Parti radical de gauche (PRG) dans le Jura se présente sans étiquette dans la 2e circonscription.
Il aurait sans doute pu être le candidat d’En marche, le mouvement d’Emmanuel Macron, avec qui il a eu des contacts. Mais Francisque Bailly-Cochet a choisi l’indépendance en se présentant en candidat libre estampillé société civile. « En marche deviendra un parti politique », estime M. BaillyCochet qui jure qu’il ne prendra plus de carte dans un parti. « Jamais, je n’adhérerais à un parti malgré les sollicitations », s’exclame le candidat de la deuxième circonscription (Haut Jura, Saint-Claude). Il ne tient pas à perdre sa liberté en étant contraint de se conformer à une discipline de groupe. « Les gens ont compris que les partis c’est du dogmatisme et à Paris on est obligé de rentrer dans le rang », soutient Francisque Bailly-Cochet qui a été le suppléant de Raphaël Perrin (DVG) aux élections législatives de 2012.
L’ambassadeur d’un territoire
Le candidat sans étiquette, chef entreprise de 43 ans à Clairvaux-les-Lacs, estime que la société civile peut même constituer un groupe à l’Assemblée nationale pour avoir plus de poids. Lui qui a adhéré pendant des années au Parti radical de gauche (PRG) veut être « l’ambassadeur et le défenseur » d’un territoire et de ses habitants. « Un député n’est pas là que pour couper des rubans, je serai un homme d’action », souligne-t-il dressant un sombre constat du haut Jura victime de la désindustrialisation. « Il n’y a pas de fatalité » soutient-il, se voulant combatif et déterminé notamment sur la question de la défense de l’hôpital de SaintClaude. « Il ne suffit pas de faire un courrier au ministère, ajoute-t-il. Il faut se rendre au ministère, pousser les portes et discuter. » « Un parlementaire doit être le VRP de son territoire et il doit sortir de l’Assemblée nationale pour faire connaître et défendre son territoire », ajoute-t-il, allusion à la députée sortante, Marie-Christine Dalloz (LR), connue pour l’assiduité de son travail au Palais Bourbon. Et de poursuivre : « Un député ne doit pas toujours rester enfermé à l’Assemblée nationale pour voter des lois »
De par son métier et son engagement au Parti radical de gauche, Francisque Bailly-Cochet a rencontré de nombreux politiques d’envergure comme Sylvia Pinel ou Thierry Braillard, tous deux ex-ministres PRG, dont il a pu mesurer l’engagement pour leur territoire. Territoire qu’il estime bien menacé au-delà du Jura. Force est de constater que, selon lui, l’agriculture comtoise faisait pale figure au Salon de l’agriculture de Paris : « On a été bouffé par la Bourgogne ».
Reste que Francisque BaillyCochet ne renie pas son engagement politique au PRG. « J’y ai acquis une formation », précise-t-il. Mais désormais, et c’est dans l’air du temps, il entend voler de ses propres ailes en se situant au-delà des clivages. « Je peux travailler avec des gens de droite ou de gauche, précise le candidat qui a pour suppléante Anne Janvier, résidente à Molinge. On ne peut plus se faire des petites guéguerres comme il y en a eu depuis trente ans. On peut travailler ensemble et ne pas rester braquer sur des idéologies vieilles de plus de 50 ans ».