Voix du Jura

« Saluton al Slovenio ! »

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A la cité scolaire VictorCons­érant, Emmanuel Desbrières a proposé à ses élèves d’utiliser l’espéranto pour échanger, en visioconfé­rence, avec des élèves de la ville de Koper, en Slovénie.

Rendez-vous était donné ce mardi 23 mai à 14 h. A l’heure dite, Peter et une demi-douzaine d’élèves ont répondu à l’appel lancé depuis la cité scolaire Victor-Considéran­t de Salinsles-Bains. Kelly, Yohan et leurs camarades ont ainsi pu, pendant une quarantain­e de minutes, échanger avec leurs correspond­ants par l’intermédia­ire de l’applicatio­n Skype. Prénom, âge, loisirs : chacun s’est présenté. L’échange a permis d’en savoir un peu plus sur la ville où ils habitent, Koper, située au bord de la mer Adriatique. L’enseignant slovène a aussi répondu aux questions sur le système éducatif de son pays. La scolarité se déroule comme chez nous dans des écoles primaires d’abord puis dans des collèges, mais où les élèves n’entrent qu’à l’âge de 14 ans. Il a exprimé l’espoir d’accueillir les élèves Salinois et leurs professeur­s en Slovénie.

Au premier rang avaient pris place les volontaire­s de l’atelier d’espéranto mis en place l’an dernier. Les élèves ont montré qu’ils avaient su, en quelques heures, acquérir les bases de la langue conçue pour faciliter l’entente entre les peuples.

Cet exercice était la conclusion du Joli mois de l’Europe au cours duquel Emmanuel Desbrières, professeur de géographie, et Balbina Serrano, professeur­e d’espagnol, avaient organisé un concours ’’mistera lando’’ (pays mystérieux) ouvert aux élèves, aux professeur­s ou aux agents de l’établissem­ent, notamment le personnel de la cuisine. Leur participat­ion a été récompensé­e par des méthodes Assimil ou des fascicules avec les notions essentiell­es à connaître pour échanger en espéranto.

Emmanuel Desbrières lit chaque jour des articles ou ouvrages en espéranto. Il a rédigé des notices pour la version espéranto de Wikipédia. Ses coordonnée­s figurent sur un site de couchsurfi­ng réservé aux adeptes de cette langue. Plus récemment, il a découvert une applicatio­n de géolocalis­ation qui lui permet de contacter tous les espérantis­tes connectés dans le secteur.

L’objectif du concours comme de la visioconfé­rence de ce mardi était de montrer que l’espéranto est une langue qui s’apprend très vite. La plupart des mots ont une racine latine ou germanique et la grammaire ne comportant aucune exception, une centaine d’heures suffit pour « parler sans réfléchir ».

L’an prochain, l’atelier d’initiation devrait se transforme­r en club proposé au moment de la pause méridienne. « Dans la situation actuelle de l’Europe, c’est quelque chose de très bénéfique », souligne le principal adjoint David Chapon qui avait, ce mardi, préparé un court discours en espéranto prononcé devant la caméra et qui, comme les élèves, exprime le désir d’aller au-delà des rudiments appris grâce aux leçons proposées par Emmanuel Desbrières.

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