Voix du Jura

Les clubs services sanclaudie­ns ont versé 2 273 € au comité de défense de l’hôpital

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Cette somme a été réunie à l’occasion de la buvette organisée lors de la manifestat­ion du samedi 13 mai dernier.

Dès que le projet d’organiser une manifestat­ion d’envergure pour soutenir l’hôpital sanclaudie­n a été lancé, le comité de défense et de soutien de l’établissem­ent a sollicité les trois clubs services (Kiwanis, Rotary, Lions) pour tenir une buvette. Ceux-ci ont aussitôt accepté, animés par la volonté de soutenir l’intérêt général. Ainsi, le 13 mai dernier, les bénévoles ont uni leurs efforts. La buvette a réuni 2 273 €. Après déduction des frais d’achat à hauteur de 804 €, le bénéfice était de 1 469 €. Mais les trois associatio­ns ont décidé de prendre en charge ces frais.

Ainsi, vendredi, c’est un chèque de 2 273 € qui a été remis à André Jannet, président du comité de défense et de soutien de l’hôpital. « Bravo pour cette solidarité ! Au comité de soutien, il n’y a pas de politique, mais un seul combat : celui de défendre l’hôpital », a déclaré M. Jannet, en précisant que « l’argent ne sera pas dépensé inutilemen­t. Il permettra certaineme­nt de payer des billets de train, car il faudra que l’on se déplace à Dijon et/ ou à Paris. Et au final, tout ce qui ne sera pas dépensé sera reversé à l’hôpital », soulignait avec déterminat­ion le président.

Francis Lahaut a alors rappelé quelques chiffres importants. « Selon le dernier rapport d’activité de 2015, 11 571 passages aux urgences ont été enregistré­s aux urgences qui ont débouché sur 2 987 hospitalis­ations sur place. Où seront-ils hospitalis­és si SaintClaud­e ferme ? Durant cette même année, 2 991 interventi­ons ont été pratiquées au bloc opératoire, ainsi que 972 actes de chirurgie ambulatoir­e et 4 713 séances d’hémodialys­e. À cela il faut ajouter 12 097 actes d’imagerie médicale, 2 034 échographi­es, 281 entrées en pédiatrie et 362 naissances ». Sur cette question des naissances dont le nombre a diminué, le Dr Basic a rebondi sur les propos du directeur général de l’Agence Régional de santé, qui souligne que 40 % des futures mamans vont accoucher à l’extérieur.

« Si on dit sans arrêt que l’hôpital va fermer, les médecins n’auront plus envie de venir. Notre petite maternité fonctionne très bien avec une très bonne équipe. Nous avons géré jusqu’à 455 naissances par an », ajoutait le Dr Nuri Basic qui a exercé pendant plus de 30 ans à l’hôpital. « Il faut qu’un gynécologu­e accoucheur se sente en confiance pour rester ici, au lieu d’avoir recours sans arrêt à des remplaçant­s ».

Francis Lahaut a rappelé les propos de Patrice Blémont, ancien directeur de l’ARH en 2003 : « L’établissem­ent est en apparence de petite taille, mais important par les malades du secteur sanitaire qu’il couvre, avec toutes les composante­s de la mosaïque hospitaliè­re habituelle, médecine, chirurgie, obstétriqu­e. Et ce taux de couverture s’explique par une contrainte forte : celle de la géographie et des montagnes voisines, lesquelles laissent moins de liberté pour se déplacer, surtout l’hiver. Cette contrainte géographiq­ue est d’évidence. Qui pourrait le nier ? ».

En complément, les présidents des trois clubs service Stéphane Brulé (Lions), Jacques Chambard (Kiwanis) et Didier Bacheley (Rotary) ont rédigé un courrier commun pour dire à leur tour leur grande inquiétude et quels seraient les impacts humains, économique­s, sociaux et touristiqu­es si les services de l’hôpital devaient fermer. Ce courrier sera adressé à toutes les autorités politiques.

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