Le comité de soutien demande à rencontrer l’Agence Régionale de Santé
Réuni le 24 mai dernier, le conseil d’administration du comité de défense et de soutien de l’hôpital de Saint-Claude a décidé de déléguer cinq de ses représentants pour rencontrer sans attendre le directeur de l’Agence Régionale de Santé. « Une demande d’entretien vient donc de lui être adressée pour que notre comité soit bien entendu et parfaitement éclairé sur le devenir du Centre hospitalier Louis Jaillon », explique le président André Jannet dans un communiqué. Et d’ajouter : «A ce jour, après l’arrêté pris par l’ARS (Agence Régional de Santé) relatif au placement sous administration provisoire de notre hôpital, aucune information complète n’a été communiquée permettant de juger du bien-fondé de cette mesure et du contenu des missions attribuées aux administrateurs provisoires. Que va-t-il se passer pendant cette année de mise sous tutelle ? Des services vont-ils fermer ou être amputés ? Le Conseil de surveillance, instance composée notamment d’élus, de médecins, de représentant du personnel, de représentants des familles et d’usagers voit ses attributions confisquées par les administrateurs provisoires. Dans quelle République vivons-nous ?
Ce black-out n’est pas de nature à rassurer la population du Haut-Jura qui s’est mobilisée massivement, répondant ainsi à l’appel de notre comité de défense dont le mandat unique est, lui, parfaitement clair : ’Agir pour qu’aucun service de notre hôpital ne ferme’.
Les menaces de mort répétées à l’encontre de l’hôpital de Saint-Claude doivent cesser immédiatement. Avec le mépris des 60 000 habitants du Haut-Jura qu’elles expriment, elles propagent les interrogations et les inquiétudes quant au devenir de cet établissement et nuisent gravement à son attractivité. L’ARS devra donc sans délai nous préciser quels moyens financiers ou autres elle entend mobiliser pour ’mettre en place une politique de recrutement médical (c’est nous qui soulignons) qui relance la dynamique d’activité et permette d’assurer la prise en charge de la population du territoire’. Car telle est l’une des missions des administrateurs provisoires. Si cet objectif, au contraire des menaces de fermeture, nous semble aller dans le bon sens, nous jugerons sur les actes et informerons des mesures prises la population du Haut-Jura qui reste plus que jamais déterminée et mobilisée », conclut M. Jannet.