À la Maison des citoyens, Alexandre Jardin tisse sa toile des bonnes initiatives
L’écrivain Alexandre Jardin, initiateur des Maisons des citoyens, était présent lors d’une table ronde organisée à Crançot.
« Notre but est de chambouler la société dans le bon sens, avec la participation de citoyens-acteurs. » Les choses sont dites. Alexandre Jardin, écrivain à succès et initiateur du mouvement des Maisons des citoyens en septembre dernier, a réussi, en quelques semaines, à tisser une toile de plus de 145 Maisons à travers le pays.
Le but : faire émerger les bonnes idées aux quatre coins de la France, pour les regrouper, les partager et faire que toutes les bonnes initiatives se diffusent rapidement. « Nous ne créons pas forcément des actions, mais nous soutenons ce qui existe pour lui donner un coup de boost. On regroupe les bonnes idées pour les faire circuler et leur permettre de faire des petits », explique l’écrivain. En somme, une initiative citoyenne qui fonctionne dans le Jura pourrait être reprise en Bretagne. « Ce qui fait notre force, c’est notre réseau. »
Afin de faire émerger ces bonnes idées, les « faizeux », comme ils aiment s’appeler, se réunissent régulièrement en table ronde, ouverte au public, où chacun est libre de parler, de débattre et d’apporter sa pierre à l’édifice de la citoyenneté. Jeudi 15 juin dernier, à la salle de la Carriade de Crançot, ils étaient donc plus de 80 à venir participer à l’échange ; certain par conviction, d’autre part curiosité.
Un thème général : l’éducation
À l’origine de cette soirée, à laquelle Alexandre Jardin est venu participer, la Maison des citoyens du Jura, dont Olivia Chalain est responsable. « Chaque année, après concertation, nous ferons émerger un thème général autour duquel nous débattrons. Cette année, c’est l’éducation qui a été choisie. Nous essayons donc de trouver des acteurs locaux qui réparent le pays par leurs actions, et on essaye de voir si l’on peut adapter leur solution et les diffuser à travers les différentes Maisons des citoyens », explique la responsable locale.
Mais Alexandre Jardin veut être clair : « Nous ne raisonnons pas comme les partis politiques classiques. Quand nous parlons éducation, nous ne le faisons pas uniquement avec des gens de l’éducation nationale ; n’importe quel corps de métier est le bienvenu, pour peu qu’il ait de bonnes idées. »
Se reprendre en main, tel est le but ultime de ces citoyensacteurs. « D’ici cinq ans, je l’espère, les citoyens auront pris l’habitude de ne plus attendre que les solutions viennent d’en haut, mais de se gouverner eux-mêmes. Beaucoup de mouvements citoyen ne se pensent qu’à travers la politique ; nous, nous nous pensons à travers l’action », insiste Alexandre Jardin, et Olivia Chalain d’ajouter : « On ne se plaint pas, on fait. »
Convaincre par l’action
Impossible cependant de ne pas penser que ce genre d’action ne réussira à convaincre qu’une certaine partie de la population, habituée à ces réunions citoyennes, voir marquée politiquement. « Par la qualité de nos actions, nous allons convaincre ceux qui sont réfractaires à ce genre d’initiatives citoyennes. Concrètement, si une action est bonne, si la solution est là, peu importe de quel bord politique vous êtes, vous allez penser que c’est la bonne chose à faire. » Convainquant, l’homme fait donc tout pour l’être.
Durant près de deux heures, ces dizaines de citoyens jurassiens ont échangé, proposé, écouté, grâce à une table ronde dynamique. De cette soirée, des idées seront nées pour germer, et qui sait, être diffusées à travers le pays pour le révolutionner.
Information : www.facebook.com/notremaison39.fr Joffrey Fodimbi
D’ici cinq ans, je l’espère, les citoyens auront pris l’habitude de ne plus attendre que les solutions viennent d’en haut, mais de se gouverner euxmêmes. Beaucoup de mouvements citoyen ne se pensent qu’à travers la politique ; nous, nous nous pensons à travers l’action.