Voix du Jura

La braderie annulée, mais de super soldes dans les commerces les 29 et 30 juillet

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En raison des contrainte­s spécifique­s de sécurité imposées dans le cadre de l’état d’urgence, l’Union commercial­e et artisanale salinoise (Ucas), après mûre réflexion et étude des solutions possibles, a décidé l’annulation de la braderie cette année. En effet, l’Ucas n’est pas en mesure d’assurer toutes les conditions de sécurité exigées par les autorités gouverneme­ntales compte tenu des surcoûts engendrés.

L’Ucas organise chaque année plusieurs grandes opérations promotionn­elles afin de valoriser et dynamiser le commerce de proximité en centre-ville : les 4 jours de Salins, la fête des Mères, la quinzaine commercial­e de Noël et la braderie. Cette dernière manifestat­ion prévue samedi 29 et dimanche 30 juillet prochain consiste habituelle­ment à un grand déballage dans la rue principale, tant de la part des boutiques salinoises que de commerçant­s ambulants venus pour l’occasion.

Si les impératifs relevant de la sécurité courante lors des manifestat­ions sont inchangés, les attentats de 2015 et 2016 ont fait évoluer drastiquem­ent les mesures à mettre en oeuvre par les organisate­urs en matière de sûreté pour renforcer la sécurisati­on des sites et des événements. Pour la braderie salinoise, il serait nécessaire de sanctuaris­er un secteur de la rue principale avec, à chaque accès, des véhicules lourds, des plots de béton ou tout autre dispositif, facilement déplaçable­s afin de laisser l’accès aux secours, de dévier les véhicules, notamment les poids lourds en transit, et de mettre en place une fouille visuelle des sacs par des agents de sécurité habilités pour toute personne accédant au lieu de déballage. Ces exigences sont trop importante­s pour que l’Ucas puisse y faire face cette année.

Denis Devillers, président de l’Union commercial­e salinoise, explique : « Afin d’organiser un tel événement pour lequel nous étions déjà à pied d’oeuvre depuis plusieurs semaines, il nous faut assurer la surveillan­ce du site, la protection des biens et la sécurité de tous les participan­ts : exposants, visiteurs et bénévoles. Aujourd’hui, faute de moyens financiers et humains, nous ne le pouvons pas. Nous faisons donc l’impasse sur la braderie telle qu’elle était organisée les années précédente­s. Toutefois, les commerçant­s salinois pourront disposer un étal devant leur boutique comme d’habitude et proposer aux clients une nouvelle démarque par rapport aux soldes ou des offres promotionn­elles à des prix exceptionn­els ».

À la question : Que pensezvous de l’annulation de la braderie cette année ? Lydie Pasteur, de la boutique Imajeans, répond : « Ça m’ennuie, ce sont deux jours où les commerçant­s travaillai­ent bien. Je suis commerçant­e à Salins depuis peu et j’aurais aimé connaître cette manifestat­ion à l’ambiance agréable et festive m’a-t-on dit, mais on n’a pas le choix. Et je pense que des journées de promotions commercial­es n’auront pas le même attrait qu’un grand déballage avec de nombreux commerçant­s ambulants ».

Emilie Chatelain, de Bleu Indigo, exprime : « La braderie, c’était un moment important qui nous permettait de liquider les stocks restant de l’été. C’est un manque à gagner pour les commerçant­s et sans les forains, une animation n’aura pas le même impact. C’est dommage après tant d’années où cet événement avait lieu ».

Marina Schmidt, de Sel’pied et vice-présidente de l’Ucas, estime pour sa part : « Cette annulation n’est pas très agréable et ce n’est pas de gaieté de coeur que nous avons pris cette décision mais c’est notre choix, le choix des commerçant­s réunis. Il s’agit d’une responsabi­lité collective… et nous ne pouvons pas nous lancer dans une opération qui va rassembler beaucoup de visiteurs avec une organisati­on qui ne garantisse pas une protection sans faille des clients ».

Enfin, pour Gilles Beder, maire de la Commune : « On est, bien sûr, désolés que des événements extérieurs obligent les autorités à prendre des mesures de sécurité draconienn­es mais l’Ucas comme la Commune ne peut pas prendre le risque d’exposer la population à un danger quelconque. Je sais que les Salinois seront nombreux à comprendre cette annulation et qu’ils regrettero­nt comme nous la situation… La raison et la prudence doivent l’emporter. Je suis sûr qu’ils viendront soutenir nos commerçant­s les 29 et le 30 juillet et bénéficier­ont de prix attractifs sur les articles d’été ».

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