Voix du Jura

Une expo à la Maison de La Vache qui rit

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Nous avions une petite appréhensi­on pour tout vous dire. Mais comme nous avons pris le soin d’y aller par étapes, en cherchant à savoir si nous avions réellement envie, en passant du temps ensemble, de trouver des sujets, le processus s’est fait normalemen­t. Avec le recul, nous nous rendons compte que nous avons traversé un désert pendant neuf ans, mais ce retour en soin n’a rien de normal. Nous avons l’impression d’être dans une faille de l’espace-temps. Mais nous voulons retrouver notre rythme d’avant, donc tout va bien. Quand nous avons arrêté en 2008, il y avait déjà eu une révolution du côté spectacle dans les concerts. Il y a eu -M-, Shaka Ponk, Skip The Use qui ont sur ce point, avec une révolution à l’américaine, et le côté « show ». Alors que nous étions plus dans la simplicité. Nous avons fait le choix de garder cette sobriété sur scène, pour le contact avec le public. Et puis le public justement évolue. Le public est plus jeune, plus détendu. Mais le principe reste le même, malgré les évolutions du monde musical. Le but, c’est de passer un moment ensemble.

Nous ne nous sommes pas posé la question. Après concertati­on, nous avons trouvé des thèmes qui nous parlent, en tant que quarantena­ires. Le MoyenOrien­t, les junkies de la politique, le questionne­ment environnem­ental. Ça a suivi par plein de chansons, qui ont été sélectionn­ées pour l’album. Ce sont des titres qui viennent d’individus concernés. On voit ce qu’il se passe actuelleme­nt et durant les dix dernières années. Quitte à prendre un micro, autant parler à nos âges sur des sujets précis.

C’est une chance pour nous. Nous faisons partie des artistes qui ont des chansons qui ont des chansons qui ont traversé des époques, et qui sont une espèce de carte de visite. Il faut qu’un artiste ait un tube qui joue le rôle de sonnette sur la porte du public. Les chansons du premier album, qui fut un succès, ont marqué la génération 98, et on sait qu’elles sont encore écoutées par la plupart des génération­s. Nous sommes conscients que c’est une vraie chance, car quand on balance le premier break de l’Apologie, les gens reconnaiss­ent. Le public devient

Préféré, pas forcément. Notre tourneur a fait du bon boulot, bien avant l’annonce du retour de Matmatah. Le Festival de la Paille nous a contactés, alors nous nous sommes dit « pourquoi pas ». Car depuis 2008, de nouveaux événements ont émergé. Alors on a décidé de jouer pour des grosses machines (Les Vielles Charrues, NDLR), mais nous avions envie de retourner en Franche-Comté et de découvrir ce festival. Ça fait partie du métier d’artiste de monter dans un bus et de ne pas savoir vers où on se dirige.

Par définition, nous n’attendons jamais rien d’un public. Quand on arrive en concert, on propose aux gens de prendre du plaisir avec nous. Nous avons déjà joué plusieurs fois en Franche-Comté. C’est une région qui a une culture Rock’n’Roll et de partage. On attend que les Franc-Comtois aient envie de nous retrouver, et qu’ils aient la sincérité de nous renvoyer le plaisir que nous voulons leur donner. À la limite, on attend juste qu’il y ait des sourires dans le public. C’est tout.

Le festival Orgue et musiques sort des sentiers battus en proposant, dimanche 30 juillet à 18 h à l’église Saint-Just, de marier l’orgue et la danse. Samuel Liegeon, organiste titulaire de l’église Saint-Pierre de Chaillot à Paris, se produira dans des oeuvres de Buxtehude, Bach, Ligeti, Florentz et des improvisat­ions, tandis que Valérie Guyot et Grégory Bonnault danseront sous les yeux des spectateur­s.

La Maison de La vache qui rit à Lons-le-Saunier propose jusqu’au dimanche 3 septembre une exposition temporaire intitulée

sur le thème des emballages, en particulie­r du filet d’emballage d’un des fromages du groupe Bel. Des centaines de kilomètres de filet ont été tricotés et crochetés par Sophie Dalla Rosa, artiste tricoteuse-crocheteus­e. Au final, ils deviennent des éléments décoratifs ou des vêtements. Les enfants se voient par ailleurs offrir la possibilit­é de réaliser des origamis, en emballage d’étiquette de portion, des sacs cette fois-ci en emballage de Leerdammer, de Pik & Croq etc., des bracelets, scoubidous, porte-clés uniquement en filet de mini Babybel, ou encore des boîtes à trésors Vache qui rit à décorer pour les plus petits. Enfin, chaque jeudi de l’été, un pique-nique géant et des animations sont proposés en soirée. Ce jeudi 27 juillet, un quizz interroger­a les intéressés sur l’histoire de la célèbre vache rouge.

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