Voix du Jura

Tempête de décibels : une « rave party » entendue à plus de 10 km

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Le centre de formation de sécurité routière et de loisirs de Florent Ramel, tout récemment ouvert à Rocherfort-sur-Nenon dans la zone artisanale, a été victime d’un cambriolag­e, dans la nuit du 13 au 14 août.

Il était un peu plus de 3 heures du matin quand une voiture défonce la porte du garage du centre, suivie par un fourgon qui arrive rapidement sur place ; quatre hommes jettent alors sans précaution 12 petites motos dans le véhicule. Toute la scène est filmée par les caméras de vidéo surveillan­ce ; Florent Ramel, immédiatem­ent alerté, prévient les forces de police qui n’arriveront sur place qu’une heure plus tard. Les voleurs ont eu le temps de prendre la fuite avec un butin qui s’élève à plus de 20 000 €.

Le centre comprend deux salariés moniteurs diplômés : Florent Ramel le gérant et Jordan Brulet ; il tourne à plein régime en cette période de l’année avec des stages, des randonnées mais aussi l’accueil des centres de loisirs. « Nous allons devoir annuler les stages aux particulie­rs prévus la semaine prochaine faute de véhicules mais nous essayons de trouver une solution pour pouvoir assurer l’accueil des centres prévu. Nous sommes une petite structure qui débute et le vol de notre outil de travail est un coup dur pour l’entreprise surtout à cette période car nous réalisons 1/3 de notre chiffre d’affaires l’été et en attendant le rapport des experts et les indemnisat­ions, je suis au ’chômage’ forcé ; j’ai confié les stages que nous pouvons encore honorer à mon collègue Jordan ! » nous confie Florent Ramel encore sous le choc. Granges-de-Ladoye. Un rassemblem­ent d’environ 300 jeunes a perturbé le quotidien de plusieurs villages durant trois jours et trois nuits.

Comme l’an dernier à Ménétru-le-Vignoble, les bois de Grange de Ladoye (entre Château-Chalon et Crotenay) ont été investis par de curieux habitants : environ 300 « raveurs » venus célébrer les dieux techno et décibel. Une célébratio­n qui n’est pas passée inaperçue comme en témoigne le maire de Plasne, Hubert Mottet, et son épouse Nadine : « Nous avons un gîte situé à environ 500 mètres du rassemblem­ent : durant trois nuits (du dimanche 13 août au mardi 15 août ndlr) nos clients n’ont pas pu fermer l’oeil, même les fenêtres vibraient. Nous avons été obligés de les rembourser. On a été pris en otage, c’était intolérabl­e ! Il faut qu’on se batte pour que cela ne recommence pas, j’ai d’ailleurs déposé plainte à la gendarmeri­e de Poligny ». Même son de cloche chez les infortunés touristes qui avaient loué ce gîte. Thierry Daunay tempête : « C’était intenable, infernal. Le bruit « à fond les gamelles » nous a réveillés à 2h du matin dans la nuit de samedi à dimanche. Nous n’avons pas pu nous rendormir le reste de la nuit, et cela a continué jusqu’à mardi.

Et dire que nous venions ici pour trouver du calme ! ». L’ouragan sonore a été si puissant qu’il a été entendu dans un rayon d’au moins 10 kilomètres à la ronde, suivant la direction du vent (Plasne, Barretaine, Miéry, Vaux-sur-Poligny, etc.). Laurence Zugno, patronne de l’hôtel-restaurant homonyme (ex-Hôtel des Monts de Vaux), pourtant situé à 10 km à vol d’oiseau des déflagrati­ons musicales témoigne : « Dès le dimanche 13 août, nous avons été interpellé­s par des clients entendant comme un bruit de machine à laver. Il s’agissait en fait de basses à un volume sonore impression­nant. J’ai peur qu’ils reviennent l’an prochain si rien n’est fait ».

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