Voix du Jura

Maëlys, 9 ans, disparaît lors d’un mariage

Dans la nuit de samedi à dimanche, Maëlys, une fillette de 9 ans a disparu lors d’une fête de mariage à Pontde-Beauvoisin (Isère). La famille est domiciliée à Mignovilla­rd, dans le Jura.

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Un peu plus de trois jours après sa disparitio­n, mercredi matin, on était toujours sans nouvelle de la petite Maëlys De Araujo, âgée de 9 ans, portée disparue depuis la nuit du samedi 26 au dimanche 27 août. La thèse de l’enlèvement était alors privilégié­e par les enquêteurs, qui jugeaient « probable » qu’elle soit montée dans une voiture.

Maëlys a été vue pour la dernière fois vers 3 h du matin alors qu’elle assistait à un mariage à la salle des fêtes de Pont-deBeauvois­in, un petit village de l’Isère. Dès que la disparitio­n a été signalée, un important dispositif de recherches a été mis en place par la gendarmeri­e, avec le renfort des sapeurs-pompiers et de pompiers volontaire­s. Toute la journée de dimanche, des battues ont été organisées autour de la salle des fêtes, située dans un « environnem­ent fortement boisé avec une végétation très dense, y compris à hauteur d’homme », a précisé Dietlind Baudoin, la procureure de la République à Bourgoin-Jallieu. Un hélicoptèr­e a aussi survolé la zone, en vain. Un appel à témoins a alors été lancé et six équipes cynophiles ont été mises à contributi­on. Mais si les chiens ont tous marqué l’odeur de la fillette dans la salle des fêtes où avait lieu le mariage et aux abords, ils ne sont pas allés plus loin que le parking.

Même si la piste de l’enlèvement est désormais privilégié­e, « aucune piste, accidentel­le ou criminelle, n’est écartée », a insisté la procureure de la République lors d’une conférence de presse, mardi après-midi. De son côté, le colonel Yves Marzin, commandant du groupement de gendarmeri­e de l’Isère, a confirmé que les plongeurs continuaie­nt les investigat­ions dans les mares et cours d’eau à proximité et que ce ratissage de la zone « continuera jusqu’à ce que nous ayons une piste de travail pour poursuivre l’investigat­ion ».

Parallèlem­ent à ces fouilles, les enquêteurs recherchen­t et auditionne­nt toutes les personnes présentes au mariage, qui comptait 180 invités à lui seul, mais aussi celles qui se trouvaient dans deux fêtes données l’une à 350 mètres de la salle ou se déroulait le mariage, l’autre dans un bar du village, située à 500 mètres du lieu de la disparitio­n. Soit 250 personnes à entendre au total. Le domicile du gardien de la salle des fêtes a également été perquisiti­onné et sa voiture inspectée par les enquêteurs, mais ces investigat­ions n’ont rien donné.

Dans le Jura, à Mignovilla­rd, c’est la consternat­ion. Si la famille de travailleu­rs frontalier­s s’était récemment installée dans le village, depuis environ 2 ans et demi environ, au hameau de Froidefont­aine, elle n’a jamais fait parler d’elle. « C’est une famille très effacée, sans histoire », précise un voisin. La petite Maëlys était scolarisée à l’école primaire du village. Auparavant, la famille vivait aux Abrets-en-Dauphiné, près de Pont-de-Beauvoisin.

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