La gauche s’unit pour les sénatoriales
La gauche jurassienne a décidé de faire front commun pour les élections sénatoriales qui se tiendront le 24 septembre. Enfin presque toute la gauche puisque la France Insoumise n’a pas répondu à l’invitation qui lui avait été lancée par le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) et Europe écologie Les Verts (EELV). En dépit de ce refus du parti du Jean-Luc Mélenchon de rejoindre cette alliance, les représentants de ces trois formations souhaitent afficher une entente au beau fixe à l’heure de présenter leur liste commune.
La première des deux circonscriptions sera briguée par JeanClaude Wambst, ancien maire PS de Dole. Anne Christine Donze, maire PCF de Larrivoire, sera sa colistière. Dans la seconde, c’est Brigitte Monnet, maire EELV de Val-Sonnette, qui se présentera avec en colistier Laurent Menetrier, du PCF, premier adjoint à Vaux-sur-Poligny.
Au moment de présenter leur programme, les représentants de ces formations ont décidé de mettre en avant ce qui les rassemble, à l’heure où la droite se divise autour de plusieurs candidatures : « C’est toujours important quand la gauche se réunit » souligne MarcHenri Duvernet (PS). « On se connaît. Dans la diversité de nos projets, il y a des idées en commun ». Les grandes lignes du programme annoncées dénoncent la politique territoriale prévue par le gouvernement d’Emmanuel Macron avec « la préservation de l’autonomie des communes avec le droit de lever des impôts, l’arrêt des réformes territoriales imposées par l’État, l’annulation de la suppression des contrats aidés ». Le programme met également l’accent sur la nécessité de « pousser la coopération entre les territoires » et de « développer les énergies renouvelables ».
S’il y a pu avoir une « Macronmania » pendant la campagne présidentielle, le soufflé semble être retombé, en particulier parmi les élus locaux : « Il y a un tas de gens qu’on peut convaincre. Les élus ont peur et ne savent pas s’ils vont pouvoir financer leur projet. Il est possible de faire revenir les électeurs. Les gens nous voient sur le terrain », estime Thierry Gaffiot. Ce n’est pas la première fois que la gauche s’unit dans le Jura puisque des alliances avaient déjà été mises en place pour les législatives et les cantonales : « On sait que cela a été apprécié et je pense qu’elle est attendue pour les sénatoriales » prédit Anne Perrin (EELV). Une stratégie qui « va finir par payer » espère de son côté Marc-Henri Duvernet.