ATMO installe deux capteurs de surveillance de l’ambroisie
Arrivée dans le Jura depuis une vingtaine d’années, l’ambroisie à feuilles d’armoise (ambrosia artemisiifolia) est une plante invasive importée d’Amérique du Nord extrêmement couvrante et compétitive, qui s’infiltre dans les cultures et à proximité des cours d’eau.
Mais c’est l’aspect extrêmement allergisant de ses pollens qui pose le plus problème est qui a poussé l’organisme ATMO Bourgogne / Franche-Comté a implanter deux capteurs dans le département, à Dole sur le toit de la MJC, en proximité de cour d’eau, et à Bletterans, sur le toit du collège, en direction du sud et du bassin lyonnais, principal pourvoyeur de pollen dans la région. « Ces capteurs s’orientent dans le sens du vent, aspirent l’air à raison de 10 litres par minute, et permettent, grâce à une bande adhésive tournante, de capter les pollens heure par heure. Nous les relevons tous les mardis, puis nous les analysons au microscope, ce qui nous permet de publier un bulletin tous les vendredis », explique Anaïs Detournay, responsable d’étude à ATMO Bourgogne / Franche-Comté.
Grâce à ces deux capteurs, ATMO peut ainsi analyser la provenance des pollens jour par jour. « Les heures les plus propices à l’émergence du pollen d’ambroisie sont entre 10 heures et midi. Si nous avons beaucoup de pollen sur la bande à ces heures-là, nous savons que l’ambroisie qui les a émis est proche. Plus nous en avons tard dans la journée, plus cela veut dire que le pollen vient de loin, généralement du bassin lyonnais. »
Résultat obtenu, ATMO peut ainsi prévenir les allergologues de la région afin que ces derniers encadrent leur patient, mais également les élus des zones touchées par la plante, afin qu’ils luttent contre cette dernière.