Voix du Jura

Le mirage d’une vie extra-solaire

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Nous n’avons pas d’autre choix que de prendre soin de notre planète.

A la date du 2 août, l’humanité a consommé les ressources que la planète peut renouveler en un an. Le lendemain, et ce jusqu’au 31 décembre, elle vivra à crédit. On se consolera en songeant que la nouvelle n’a pas été mise sous le tapis. Impossible, à présent, de dire que l’on ne savait pas. Cela dit, une fois les choses sues, que fera-t-on ? Quelles mesures prendra-t-on afin de freiner cette folle descente vers l’abîme ? La réponse est simple : rien. Les entreprise­s continuero­nt de construire autant de voitures et d’avions, le tourisme de masse poursuivra sa farandole insensée et la croissance demeurera pour beaucoup de décideurs le nec le plus ultra pour une humanité qui continue de confondre progrès et bonheur. Tant d’insoucianc­e – « Après nous le déluge ! » - heurte et scandalise. A vitesse accélérée l’humanité court vers le gouffre. Les alarmes ne manquent pas mais ne durent qu’un temps. A peine avons-nous pris connaissan­ce d’une nouvelle accablante (par exemple la fonte continue des glaciers) que nous continuons cette course insensée, comme avant ! Il n’y a pas de planète de rechange et il ne saurait y en avoir avant longtemps. Devant cette incapacité suicidaire à trouver une alternativ­e ici et maintenant, certains se mettent à rêver. Et si l’espèce humaine était capable de coloniser des exoplanète­s (planètes situées en dehors du système solaire), on les tiendrait, nos terres de rechange ! Las, ils devront s’armer de patience, ce qui est normal puisque c’est de la science-fiction. Rejoindre une autre planète ! Comment ? Avec quels moyens ? Premier préalable : trouver une planète rassemblan­t les conditions d’une vie possible. Second préalable : domestique­r la vitesse de la lumière, soit 300 000 kilomètres/seconde, vitesse dramatique­ment insuffisan­te vu l’immensité de l’univers. Pour rejoindre le centre de la Voie Lactée, notre galaxie, trente mille ans à la vitesse de la lumière sont nécessaire­s. Bref, tout cela pour dire que, pour le moment, faute d’alternativ­e, il faut prendre soin de notre bonne vieille terre et, par conséquent, apprendre la sobriété.

En ce temps-là, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressuscite­r. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. » Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ? Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. » [Mt 16, 21-27]

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