Montciel poursuit sa transformation en appartements privés
Quelques mois après sa vente, la désormais ancienne maison diocésaine de Montciel est en pleine reconversion.
Le chantier a débuté au mois de février 2017. Rien ne laisse deviner de l’extérieur les travaux qui y sont conduits, si ce n’est une camionnette garée dans la cour, mais la reconversion du domaine de Montciel en appartements privés poursuit bel et bien sa marche : « Nous avons viabilisé le domaine à savoir les quatre immeubles et la salle de réception », expliquet-on à J-B Transaction, la société doloise qui a fait l’acquisition du domaine auprès de l’évêché en janvier 2017. « Il y en a encore pour trois mois de travaux pour les bâtiments du centre ».
À part la restauration de « quelques murs », l’état du domaine était visiblement bon avec « des ascenseurs aux normes et une toiture refaite à neuf sur un des immeubles il y a moins de dix ans ». En tout, ce sont 24 appartements d’une superficie de 80 à 150m² qui sont en cours de construction et l’entreprise doloise a réalisé une belle affaire à en juger par l’engouement des acheteurs potentiels : « Soixante pourcent des appartements sont réservés. Nous n’avons fait aucune publicité et tout s’est fait grâce au bouche-à-oreille. L’emplacement est idéal et les gens nous contactent d’euxmêmes », annonce le promoteur. Les futurs propriétaires devraient pouvoir commencer l’aménagement de leur appartement d’ici la fin de l’automne.
La vente du diocèse de Montciel est un dossier sensible qui a en son temps provoqué beaucoup de remous dans la communauté catholique du Jura. Afin de tenter d’empêcher la vente du bâtiment par l’Église, une association nommée « Les Amis de Montciel » avait vu le jour : « Cela ne nous concernait pas, l’évêché a voulu vendre rapidement de façon à ce que l’association ne lui mette pas de bâtons dans les roues ».
Mais le combat de l’association n’a pas été totalement vain puisque la statue de la Vierge qui trône sur un des bâtiments de Montciel « reste en la possession du clergé », souligne la direction de J-B Transactions, ajoutant qu’elle y resterait à condition « qu’aucune boîte de nuit ou lieu de rencontres » n’ouvre à proximité.
Mais l’ensemble du domaine n’est pas destiné à accueillir que des appartements, puisqu’un des immeubles a été acheté par deux investisseuses de Lons-leSaunier qui préfèrent rester dans l’anonymat pour le moment. Elles ont mis sur pied un projet ambitieux qui va découper le bâtiment en plusieurs zones. Une d’entre elles, appelée « la salle du mouvement », est située au rez-de-chaussée et sera louée par des professionnels du bienêtre pour accueillir leurs clients selon une case horaire ou à la demi-journée sur la base d’un contrat de dix mois. Parmi les activités annoncées, on compte des séances de sophrologie, de yoga, de Qi Gong, ainsi que des ateliers prénataux destinés aux futurs parents. Trois espaces se trouvant à côté de cette salle seront loués de la même façon par des spécialistes de la médecine douce. Toujours au rez-de-chaussée, le restaurant sera repris par deux chefs du département qui proposeront des plats « avec des produits frais et locaux ».
Le premier étage est présenté comme un « pôle d’activités santé et naturelles » par les deux Lédoniennes où cinq bureaux de 50m² seront loués à l’année. Le second étage et le troisième sont en cours de travaux et abriteront des appartements destinés à la location de courte durée pour la clientèle touristique. En plus de l’immeuble, les deux investisseuses ont également acheté le lieu de réception, anciennement nommé « Salle Godin » et qui portera désormais le nom de « Salle des Écureuils » et dont les différents espaces pourront être loués pour des événements privés et professionnels. En tout, ce sont plus de 1 350 m² qui sont à aménager pour les deux acheteuses. Deux SAS créées « Cela fait un an que nous travaillons là-dessus », confient les deux partenaires. « Nous adorons le coin et la possibilité de relier les gens entre eux ». Afin de gérer cette affaire, deux SAS ont vu le jour. La première, « Le Domaine de Montciel », concerne les murs et la seconde, « Montciel Bleu », l’exploitation en elle-même. « Toutes les banques ont été réceptives, beaucoup avaient peur que l’endroit ne soit repris par une grande chaîne. Notre banque a demandé une étude de marché qui s’est avérée prometteuse ».
Et si les deux femmes ont déjà trouvé des professionnels pour louer les différents espaces de l’immeuble, quelques places sont toujours à prendre. C’est à ce titre que plusieurs affiches ont été placées dans Lons-le-Saunier pour trouver des candidats qui pourraient être intéressés à l’idée de se greffer au projet.