Voix du Jura

Les barbecues du Mausa, ou l’autre façon de découvrir le street art

Durant tout l’été, le Musée d’Art Urbain et du Street Art a proposé aux amateurs d’art des barbecues en plein air.

- Albert Wolff

Ouvert depuis début juillet, le Musée d’Art Urbain et du Street Art (Mausa) sur le site des anciennes fonderies de Baudin à Toulouse-le-Château, attire de plus en plus de monde. L’exposition Banksy, suivie de celle de M. Chat, en cours, avant celle de Jérôme Mesnager à la miseptembr­e, n’y est pas pour rien.

Mais le Mausa, outre le fait d’être un musée, possède un atout essentiel : son vaste espace en plein air, ce qui l’autorise à proposer des activités que l’on ne s’attend pas à trouver dans un lieu culturel. Il en est ainsi du barbecue du dimanche. Sous les frondaison­s, près du bar en palette, le visiteur est invité à s’asseoir sur ces bancs eux aussi en palette, afin d’y savourer les produits du fameux barbecue.

Fidéliser les visiteurs

L’idée lancée par Stanislas Belhomme, le propriétai­re et initiateur du Mausa, a fait son chemin, si bien que dimanche 27 août, tous les records ont été battus. Faire simple mais bon et avec des produits de qualité, voilà un des secrets de cette réussite. Benoît Dufresne, le régisseur des lieux confie : « On fait un barbecue tous les dimanches. Il faut qu’il devienne récurent, pour que les gens sachent qu’ils peuvent passer un moment en famille. Plus ça va, plus il y a de monde qui passe l’après-midi sur le site, avec leurs enfants. C’est un peu le but de créer un lieu de vie. Ils peuvent même apporter des jeux, quilles, pétanque pour profiter du lieu. »

Sandwichs, chipolatas, merguez et brochettes « végétarien­s » sont donc au menu du bar et préparés sous les yeux des clients. Tous les produits sont issus du commerce local et les légumes sont bio. Dimanche, on pouvait même profiter d’un brunch : oeuf sur le plat, poitrine fumée, un concassé de tomate et un peu de pistou. Un menu simple à déguster entre les oeuvres de street art disséminés sur le site. À défaut d’un brunch, c’est un sandwich merguez que dégustent M. et Mme Garrigue de Paris. « On a fait étape ici en rentrant de Chamonix sur Paris, exprès parce que j’avais lu un entrefilet qui relatait l’installati­on de ce musée ici. Je suis une fan de street art et ce barbecue est délicieux », et d’ajouter, « l’art, ça creuse, c’est un endroit très sympa. C’est un espace qui a un très bon avenir et qui au-delà du régional, va faire son chemin. »

Et ils ne croient pas si bien dire, puisque le musée va encore faire parler de lui en proposant samedi 30 septembre dès 15 heures, le Mausa Hip-hop Contest. Il s’agit de combats de danse rythmés par les performanc­es live des street artistes qui laisseront place, en soirée, à la grande finale, qualificat­ive pour le niveau national. Enfin le Mausa et la ville de Lons-le-Saunier vont très bientôt sceller un accord de partenaria­t dont cette manifestat­ion sera la première étape. Le barbecue du Mausa risque bien de ne pas avoir le temps de refroidir.

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Pour les bénévoles du Mausa, la saison est chaude, surtout au barbecue.

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