Voix du Jura

Un service unique de neurologie et cardiologi­e à l’hôpital Louis-Pasteur

La nouvelle unité ouverte depuis avril dernier sera officielle­ment inaugurée ce jeudi 7 septembre.

-

L’hôpital Louis Pasteur poursuit sa modernisat­ion. « Dans une logique de médecine vasculaire, le service de cardio-neurologie a vu le jour dans des locaux entièremen­t rénovés après des travaux réalisés entre septembre 2016 et mars 2017. Le projet avait été évoqué pour la première fois en octobre 2015 », précise le directeur Emmanuel Luigi. Le service, fort de 32 lits d’hospitalis­ation et 6 lits de soins intensifs, a vu son mobilier et ses prestation­s améliorés avec en particulie­r la création d’un espace d’attente et de rencontre entre patients et familles, d’un salon de sortie et de locaux supplément­aires pour le personnel. Chaque chambre est désormais équipée d’une douche adaptée pour les personnes à mobilité réduite. L’intégralit­é de la réhabilita­tion du service a été financée par l’Agence régionale de santé à hauteur de 1,3 million d’euros.

En plus de ces travaux, la mise en conformité relative aux risques d’incendie s’est terminée avec entre autres la création de dispositif­s de désenfumag­e. Ces manquement­s, mis en évidence dès 2013, ont fait l’objet de travaux durant les quatre dernières années pour un montant de plus de 4 millions d’euros. L’avis défavorabl­e de la commission de sécurité a été levé le 1er juillet dernier.

« Les deux services comptaient 50 lits en tout auparavant mais nous avons dû nous adapter à la fréquentat­ion pour viser un taux de remplissag­e qui se rapproche des 95 % avec pour objectif de réduire les coûts », explique le directeur qui met en avant un recentrage des activités. En effet, la gastro-entérologi­e, gérée avant la fusion par le service neurologie et médecine polyvalent­e n’existera plus : « Nous n’avons plus de médecin pour cette spécialité », précise Emmanuel Luigi.

L’activité cardio-neuro de l’hôpital Louis-Pasteur, désormais dirigée par le docteur Napporn, demeure importante avec des facteurs de risque très présents dans le bassin dolois comme l’hypertensi­on, le diabète ou encore l’obésité.

L’ensemble du personnel des anciens services de neurologie et cardiologi­e a dû se former pour devenir opérationn­el dans une seconde spécialité. « Quatre mois ont été nécessaire­s pour développer les compétence­s de chacun avec deux semaines de formation par personne. La transmissi­on s’est aussi faite à travers le compagnonn­age en travaillan­t en sureffecti­f en neuro avec la présence d’anciens de la cardio par exemple », détaille le directeur. Les profession­nels de santé ont été reçus en entretien individuel à deux reprises afin d’appréhende­r ce changement d’organisati­on qui se fait avec l’appui d’autres établissem­ents. En plus des spécialist­es dolois, des neurologue­s du CHU de Besançon et des cardiologu­es du CHU de Dijon sont présents chaque semaine dans le service. « C’est extrêmemen­t valorisant pour nous, il s’agit d’une collaborat­ion concrète entre les établissem­ents », insiste Emmanuel Luigi.

L’hôpital Louis Pasteur souhaite poursuivre son ouverture avec la mise en place à l’horizon 2018 d’un fichier informatis­é et sécurisé afin de communique­r avec les médecins généralist­es et les spécialist­es de la région doloise.

L’unité de cardiologi­e-neurologie s’est dotée du dispositif CarEvent de la marque Philipps pour assurer le contrôle des constantes des patients. Auparavant, les électrocar­diogrammes étaient uniquement consultabl­es depuis un bureau ; désormais, les trois infirmière­s responsabl­es disposent d’un affichage en tant réel sur leur smartphone. « En cas d’anomalie, l’écran s’allume et affiche les constantes, c’est un confort de travail et un gain de temps lorsqu’il faut réagir vite », précise l’une des infirmière­s. Ce dispositif est à la pointe en matière de télémétrie médicale.

Newspapers in French

Newspapers from France