Patrick Gorce rend grâce pour les sept années de ministère passées à Dole
Le jeune prêtre dira ce dimanche 10 septembre au revoir à la communauté catholique doloise, puis rejoindra le doyenné de Morez.
La logique aurait voulu qu’il dise au revoir à Dole avant d’être officiellement accueilli dans sa nouvelle paroisse. Les choses se sont organisées autrement : installé dimanche 3 septembre à Morez, le p. Patrick Gorce reviendra ce dimanche à Dole pour y présider une messe d’action de grâce. « Ce n’est pas plus mal : le fait d’être déjà dans le bain, d’avoir des contacts avec mon nouveau ministère, m’aide à partir », confie le prêtre qui quitte Dole après y avoir passé sept années.
« En 2010, je n’avais que deux ans de ministère », rappelle Patrick Gorce. Une de ses premières initiatives avait été de proposer que Dole ait sa fête des lumières : le 8 décembre, jour de la fête de l’Immaculée Conception, une procession aux flambeaux derrière la statue de la Vierge jusqu’au sanctuaire du Mont-Roland. « Il me semblait important de créer du lien entre la ville et le sanctuaire. Le père Mermet m’avait donné son accord pour mettre cet événement sur pied ». Sept ans plus tard, le rendez-vous s’est pérennisé, réunissant 200 à 300 fidèles. « C’est un beau moment de ferveur, partagé par des gens extrêmement différents ».
Il y a eu aussi le festival Happy Days, dont le but était pendant Cirque et fanfares de faire entrer les gens dans la collégiale et aussi raviver la célébration du Miracle de Faverney… Mais la formule n’a pas rencontré l’écho espéré.
« Quand je suis arrivé, j’étais beaucoup dans l’organisation d’événements comme le 8 décembre, le festival Happy Days, le mercredi des cendres… L’expérience m’a montré que l’événement est dans le quotidien. Ça peut paraître plus anecdotique, mais c’est là qu’on voit le besoin d’écoute des gens. J’ai découvert à quel point les gens attendent du prêtre qu’il soit un pasteur, quelqu’un qui accompagne ». Une mission qu’il a notamment exercée auprès des aumôneries. « Un ministère exigeant car il demande beaucoup d’énergie, mais très dynamisant. J’ai été impressionné par l’implication des animateurs ». Il souligne aussi l’engagement caritatif de nombreux paroissiens. « Le repas solidaire de Noël fait partie des moments que j’ai beaucoup aimés », dit-il.
Dole est une ville qu’il connaissait peu. Entre la Collégiale, Saint-Jean ou le MontRoland, il a pu remarquer combien « la différence des lieux rejaillit sur les gens et réciproquement. J’ai dû m’adapter ». Mais s’il y a un lieu pour lequel il gardera un attachement particulier, ce sera peut-être la chapelle du collège Mont-Roland où chaque semaine il allait célébrer l’eucharistie et à la restauration de laquelle il a contribué.
L’Évangile qui sera lu ce dimanche parle de réconciliation. « Pour un jour de départ, alors que j’ai été très gâté, je n’étais au départ pas très inspiré par ce passage. Finalement, je me dis que c’est bien de partir sur cette idée d’un devoir de veille envers les autres ».
Entre-temps, Patrick Gorce s’était tracé pour cette semaine, avec Vincent Billard ordonné prêtre au début de l’été, un parcours à travers le Grandvaux jusqu’aux villages du plateau des Rousses, soit un itinéraire d’une centaine de kilomètres à pied à la découverte du doyenné dont Mgr Jordy lui a confié la charge.