Voix du Jura

■POLIGNY Rentrée : quatre jours au lieu de cinq

-

Création d’un Rased, d’une classe mixte crèche/maternelle aux Perchées, et école privée « au taquet ». Tour d’horizon d’une rentrée scolaire riche en nouveautés.

Les écoles publiques se sont distinguée­s lundi 4 septembre, jour de la rentrée scolaire dans la capitale du comté. Selon Philippe Roux, inspecteur d’académie, seulement 5 % des classes du Jura (soit une dizaine) sont repassées à la semaine de quatre jours (contre 30 % au national). Parmi elles, l’école des Perchées (environ 115 enfants, soit un effectif stable) et l’école Jacques Brel (195 enfants, soit une hausse de près de 6 %). Des écoles que les chères têtes blondes déserteron­t désormais le mercredi, conforméme­nt au souhait des parents et des professeur­s des écoles. « Ils se sont exprimés à 85 % en faveur de cette solution en juin 2017 » a rappelé Dominique Bonnet, maire de Poligny, en faisant le tour des écoles publiques et privées. Une petite déception pour la mairie qui depuis trois années développai­t les TAP (temps d’accueil périscolai­re) pour coller à la semaine de 4 jours et demi. Les TAP n’existeront donc désormais plus après la classe, comme à l’école (privée) Saint-Louis où 181 élèves se répartisse­nt entre maternelle et primaire. Selon leur directrice, Sandra Lallemand, le groupe scolaire a atteint sa capacité maximale d’accueil : « L’école compte 20 élèves de plus qu’en 2016, soit 181 enfants. Une hausse (de 12,5 %) inédite depuis plusieurs années ». Résultat : « Toutes les classes montent à 30 élèves », comme dans cette classe de CM2, où les écoliers semblent quelque peu serrés comme sardines en boîte. « Nous avons même refusé 6 familles, renvoyées au public » confie Sandra Lallemand. Des familles peut-être attirées par des dérogation­s à la carte scolaire, permettant à leur progénitur­e d’être scolarisée à Poligny plutôt que dans les villages environnan­ts. Peut-être attirées aussi par la semaine de 4 jours (apanage historique du privé), plus pratique en termes d’organisati­on, voire « moins fatigante pour les enfants ? ». Malgré ce désavantag­e comparatif (qui n’existe désormais plus), les écoles publiques se portent bien, puisque Jacques Brel vient d’ouvrir une neuvième classe.

L’école des Perchées se distingue également par l’accueil des 2 ans dans une classe originale, « mêlant crèche et maternelle » selon Véronique Lambert, adjointe à l’éducation. « Les enfants (même s’ils ne sont pas encore propres, ndlr) y sont accueillis jusqu’à 9 h 30 et ils peuvent partir dès 11 h 30 ». Autre originalit­é : les bambins peuvent l’intégrer dès maintenant, et jusqu’aux mois d’avril-mai. Résultat : « Cela ne pleurait pas en maternelle ce matin » a souligné Véronique Lambert, contrairem­ent aux autres maternelle­s souvent transformé­es… en mur des lamentatio­ns. Enfin, l’inspecteur d’académie a annoncé une excellente nouvelle : la création d’un RASED (Réseau d’aides spécialisé­es aux élèves en difficulté) basé à Poligny, rayonnant sur un large périmètre. Doté de trois profession­nels (psychologu­e, maître éducateur…), il permettra aux bambins de dépasser les difficulté­s qu’ils éprouvent dans ses apprentiss­ages scolaires, de maîtriser leurs méthodes de travail, et de prendre conscience dans leurs progrès. À l’issue de ce tour d’horizon, Dominique Bonnet a évoqué le sort de l’école des Perchées. Les bâtiments qui datent d’une quarantain­e d’années devant être remplacés, deux solutions ont été présentés au conseil municipal : la rénovation ou la reconstruc­tion. D’après le premier édile, « les réflexions s’orientent plutôt vers cette dernière solution » avec deux sites envisagés : soit reconstrui­re à l’emplacemen­t actuel, soit vers le collège pour créer un pôle éducatif proche des équipement­s de sports.

Newspapers in French

Newspapers from France