Voix du Jura

L'ultimatum du maire pour expulser une famille

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Deux familles de gens du voyage, installées au Mesnil-Pasteur, ne comprennen­t pas l’hostilité de la municipali­té.

« Comme tous les Dolois, les habitants des Mesnils-Pasteur ont droit à leur tranquilli­té et au respect de leur cadre de vie ». Dans un communiqué, Jean-Baptiste Gagnoux, le maire de Dole, demandait le départ, au plus tard dimanche dernier, des gens du voyage qui occupent un terrain à proximité du rond-point de la Vouivre.

Le premier magistrat justifie cet ultimatum par des arrestatio­ns de membres du campement au cours de l’été pour une série de cambriolag­es : « Quatre personnes ont été récemment interpellé­es dans le milieu des gens du voyage stationnés aux Mesnils-Pasteur et conduits en prison », préciset-il. Le second argument de la mairie s’appuie des dégradatio­ns en termes de propreté du PetitBois, situé en contrebas du campement : « La situation n’était plus acceptable ». David Kleisler, chef de la police municipale, tente de trouver une solution : « Une famille a intégré l’aire d’Authume, il en reste deux sur place qui n’ont pas envie de partir (ndlr : situation de mardi soir). Ils sont dans l’illégalité, nous allons devoir faire appliquer la loi pour revenir à une situation normale ».

Anthony Blondey et sa famille, en tout une dizaine de personnes, sont installés depuis plus de deux mois sur une portion de terrain inoccupée. Ils ne comprennen­t pas l’acharnemen­t de la municipali­té. « Des gens ont été arrêtés sur le campement mais ce n’était pas notre famille ! Moi, je travaille juste à côté pour l’Associatio­n SaintMiche­l le Haut. Mes enfants vont à l’école du quartier », explique-t-il.

Vendredi 1er septembre, toute la famille s’activait pour nettoyer et ranger le campement : « Ceux qui sont partis hier ont laissé des ordures partout, on subit nous aussi la situation mais on va faire de notre mieux pour tout remettre en état ».

Concernant les dégradatio­ns relevées au Petit-Bois, Anthony Blondey rappelle que la mise à dispositio­n d’un simple sanitaire de chantier réglerait immédiatem­ent le problème. « On est prêt à payer pour les toilettes, l’eau, l’électricit­é. On ne demande qu’à trouver une solution avec la mairie ».

La famille a choisi de ne pas quitter le campement, quitte à s’acquitter de l’amende forfaitair­e de 11 € par jour : « Ma femme va accoucher prochainem­ent, on ne peut pas partir maintenant. Si je perds l’emplacemen­t, je risque de ne plus avoir de travail en plus », explique Anthony Blondey. La famille a aujourd’hui l’impression de payer pour les erreurs et l’incivisme des autres : « On respecte les habitants et les lieux et nous ne sommes pas des voleurs, on cherche un prétexte pour nous faire partir ! ».

Une minitornad­e a eu lieu mercredi après midi vers les 16 h 30 dans les villages de Rans la bruyère et à Plumont. Très localisées, les bourrasque­s de vent étaient accompagné­es de grêle et des trombes d’eau. Une quarantain­e d’arbres sur 4 km (peupliers ; frênes et cerisiers) ont été déracinés, beaucoup de tuiles soufflées, c’est ce qui reste après le passage d’une tornade. Elle a été aussi courte que violente, cinq minutes à peine d’après Sylvie une habitante de Plumont : « ce qui était impression­nant et insolite un trampoline de mon voisin de plus de 100, kg est venu s’échouer sur ma propriété et il a passé par-dessus une haire de 2 mètres. »

La Route du Moulin de la Bruyère a été coupée pendant 1 heure par la chute d’un peuplier de 40 mètres de long (les employés de la Société Fermetures et menuiserie­s de la Bruyère ont attendu que plusieurs bûcherons bénévoles tronçonnen­t l’arbre). A Rans rue la mairie les pompiers du Centre de secours d’Orchamps sont intervenus sur une habitation pour une partie des tuiles qui s’étaient envolés, beaucoup de dégâts ans l’appartemen­t qui a subi les trombes d’eau.

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