Une rentrée des classes sans Maëlys
Tout a été fait, tant du côté de l’Inspection d’académie que de la municipalité, pour que la rentrée soit la plus normale possible, ce lundi matin à l’école de Mignovillard.
Protéger au maximum les enfants et revenir au plus vite à la normalité de la classe et du travail scolaire. Tel était le mot d’ordre, ce lundi matin à l’école primaire de Mignovillard où la rentrée s’est déroulée sans la petite Maëlys, disparue il y a plus d’une semaine lors d’une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère).
Aborder la disparition de Maëlys avec les enfants n’a pas dû être chose aisée, même si les enfants savaient qu’ils ne reverraient pas ce lundi leur petite camarade de CM1, et qu’ils en ont certainement déjà parlé avec leurs parents. « Pour nous, le premier travail s’est fait vendredi matin avec l’équipe pédagogique », explique Léon Folk l’inspecteur d’académie du Jura.
Des psychologues se sont aussi rendus le matin à l’école, afin de répondre aux éventuelles questions des élèves, « mais très vite, la rentrée s’est faite et les enfants sont au travail », insistait, lundi soir, l’inspecteur d’académie.
A l’heure de la rentrée, le maire du village, Florent Serrette, était toutefois présent pour accueillir les parents et veiller au respect de son arrêté municipal, restreignant l’accès aux abords de l’école au public. Au cours de la matinée, dans le village, les gendarmes ont également fait un peu plus de rondes que d’habitude et la consigne soufflée aux habitants par le maire a été respectée : silence total vis-à-vis des médias. D’ailleurs, qu’y aurait-il eu à dire sur cette triste absence ? Du coup, les deux confrères de la presse audiovisuelle qui avaient fait le déplacement depuis Lyon ont pu sentir qu’ils n’étaient pas particulièrement les bienvenus…
C’était un peu la crainte des autorités, confiait le Préfet en visite à l’école de Perrigny (lire par ailleurs) : que les caméras de télévision perturbent davantage les enfants et la rentrée dans cette école. Mais au final, cela n’a pas été le cas.