Clément Pernot renonce POLITIQUE. à se présenter à l’élection sénatoriale
Alors qu’il a officiellement reçu l’investiture LR, Clément Pernot a décidé de ne pas se présenter à l’élection sénatoriale. Il s’en explique dans un courrier à Gérard Larcher.
Dans une lettre adressée à Gérard Larcher vendredi en fin d’après-midi, le président du Conseil départemental, Clément Pernot, annonce qu’il renonce à se présenter à l’élection sénatoriale, alors même qu’il avait reçu l’investiture officielle du parti Les Républicains.
« La situation électorale favorable, tant au niveau national que jurassien, laisse croire à une victoire facile et aiguillonne les ambitions individuelles », écrit-il au président du groupe LR au Sénat. « Ainsi, nous déplorons dans le Jura la multiplication des candidatures issues de notre formation politique, qui nourrit les luttes fratricides, les calculs successoraux, et nous expose au risque d’une défaite par le fractionnement de notre électorat. »
Depuis un certain temps, devant la multiplication des candidatures à droite, « LR » officielles ou non - ils auraient pu être six en lice de ce parti pour deux sièges, plus un UDI, deux « En marche » et deux candidats de l’union de la gauche PC/PS/EELV -, il se murmurait que le président du Conseil départemental pourrait jeter l’éponge. Il le fait donc, par « loyauté », explique-til, et certainement à regret : « L’union fait la force, l’unité et la loyauté demeurent la marque de mon parcours public. J’aurais volontiers représenté une famille apaisée et porté avec conviction la voix du Jura. Ce ne sera pas le cas. Je me désole des divisions de la Droite et du Centre. Dans ce contexte où l’ambition individuelle prévaut sur l’esprit collectif, afin de ne pas aggraver les dissensions et laissant à chacun ses responsabilités, j’estime qu’il est de mon devoir de ne pas donner suite à ma candidature pour siéger à la Chambre Haute. »
Afin de « rester l’artisan de l’unité départementale », il choisit donc de rester à la tête du Département et de Communauté de Communes qu’il préside.