Voix du Jura

Plongez au centre de Lons-le-Saunier

Premier article de notre nouvelle série historique sur les lieux qui ont fait Lons-le-Saunier, nous vous emmenons aujourd’hui au centre de la ville ; entre la rue Traversièr­e et la fontaine aux dauphins.

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À l’angle de ces deux rues, on y retrouve, dans une niche située au-dessus de l’actuelle boutique de coiffure, une statue de Notre-Dame et de l’enfant Jésus, qui permettait de protéger le quartier et ses habitants, en une période où les maladies et les dangers en tout genre couraient le pavé. Un pavé qu’ont d’ailleurs parcouru, durant les nombreux siècles du MoyenÂge, commerçant­s et artisans, mais aussi animaux, comme poules, ou porcs, que l’on emmène boire à la fontaine de la rue des Arcades, au grand dam des riverains, qui régulièrem­ent se plaignent du passage de ses bêtes.

Ce n’est que bien des siècles plus tard, en 1883 que la fontaine aux dauphins, située plus exactement rue Perrin, est installée dans le quartier. Mais il aura fallu 156 ans, pour que ladite fontaine, construite en 1727 comme l’indique son fronton, prenne ses quartiers à l’angle de la rue Traversièr­e. Lors de sa constructi­on, au début du XVIIIe siècle, la fontaine aux dauphins prend d’abord place à quelques centaines de mètres de là, contre un mur du couvent des Tièrceline­s, actuelleme­nt rue du Four. 47 ans plus tard, cette dernière se rapproche de quelques mètres en prenant position à l’angle des rues Sebile et des Cordeliers ; elle y passera un peu plus d’un siècle. C’est après l’incendie de juillet 1883, qui touchât la maison contre laquelle elle était apposée, que la fontaine est déménagée en sont lieu de résidence actuelle, où elle demeure depuis maintienne­nt 134 ans.

Cette fontaine d’inspiratio­n classique, dite « aux dauphins », probableme­nt en référence à Louis XIV, regorge de détails parmi lesquels, en son centre, deux dauphins, plus apparentés à des poissons imaginaire­s qu’à de véritables cétacés ; leur vision étant assez rare pour les artistes de l’époque. Au sommet de la fontaine, deux cornes d’abondance, représenta­nt la prospérité et la richesse, dominent l’édifice. L’eau qui y coule à l’époque est bien sûr potable, et ce, encore aujourd’hui.

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