Voix du Jura

Rentrée studieuse : moins d’écoliers à Jules Ferry mais plus à Hubert Reeves

Guy Saillard, maire, accompagné par Pascal Grenier, adjoint aux affaires scolaires, a fait le tour des quatre groupes scolaires.

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« Une première vraie rentrée paisible, et un bon fonctionne­ment du périscolai­re » : pour Lydie Canaguier, directrice de l’école du Boulevard, il s’agissait en effet d’une première (l’école ayant réouvert après de gros travaux le 3 novembre 2016). Et bientôt une dernière puisque cette 38e année scolaire sera la dernière (avant une retraite bien méritée).

Durant toutes ces années, Lydie Canaguier a pu constater certains changement­s chez les tout-petits (2-5 ans) : « Des enfants plus fatigués qu’avant », quel que soit le rythme scolaire adopté. Néanmoins, la semaine de 5 jours (en cours actuelleme­nt à Champagnol­e, ndlr) lui semble un peu plus adaptée, les écoliers étant plus à l’écoute les matins (en particulie­r pour les 4-5 ans). Autre constat : la croissance des troubles du comporteme­nt (avec davantage de difficulté­s de concentrat­ion) corrélé avec un certain déclin de l’autorité parentale. Les familles monoparent­ales ne sont pas en cause, puisque même certaines familles comportant père et mère sont touchées. Heureuseme­nt, « la psychologu­e scolaire du Rased » (Réseau d’aides spécialisé­es aux élèves en difficulté, ndlr) intervient parfois en renfort par tranche d’une heure.

Qui a dit que les écoles rurales étaient en perdition ? Pas Lydie Canaguier, qui observe avec du recul : « Les effectifs à Champagnol­e ont sensibleme­nt diminué ces dernières années. Plusieurs villages (Saint-Germain, Loulle, etc.) ont aménagé de belles écoles avec garderie et cantine » ; seuls Sapois, Syam, Ardon, Les Nans restent scolarisés à Champagnol­e. Les effectifs de l’école du Boulevard demeurent cependant quasi stables avec 107 petits bouts, dont une douzaine âgées de seulement 2 ans. Il reste d’ailleurs des places dans cette section spéciale adaptée (inscriptio­n possible courant septembre). L’officialis­ation de cette pratique a « permis à l’équipe de remettre en cause ses pratiques et de réaménager l’espace de la classe ». L’école et ses huit salariés ont même réécrit plus largement un « projet de groupe scolaire » tenant compte des particular­ités de celui-ci.

Rentrée un peu particuliè­re à l’école, puisqu’elle sera la dernière dans ces murs : les cours se déroulent dans des bâtiments devenus vétustes, la rentrée 2018 se fera en principe dans la toute nouvelle école en constructi­on sur le stade voisin (les murs étant déjà sortis de terre). Cette année le directeur, Patrice Bonnet, a eu la surprise de dénombrer 201 élèves contre 184 l’année passée. Une augmentati­on sensible non prévisible en juin de 17 éléments (+ 9 %).

Cinq élèves sont issus de familles réfugiées (venues du Kosovo, etc.), les autres enfants venant de familles installées durant l’été dans la perle du Jura (pour raisons profession­nelles entre autres). Au niveau des enseignant­s, peu de changement­s à signaler. Juste un poste à mi-temps assumé désormais par Alice Bargot. Cette classe où il y a deux mi-temps est bénéfique du point de vue du directeur : il prépare les élèves pour la rentrée en 6e. Parmi les projets pour l’année scolaire à venir, on remarque un conte musical avec l’école Jules Ferry et l’école de musique (soit une centaine d’élèves concernés). Les textes seront écrits par les enfants et mis en musique par l’école de musique. Le conte sera donné au mois d’avril à l’Oppidum. Un travail sur Hubert Reeves, astrophysi­cien, sera préparé et présenté par les élèves lors de l’inaugurati­on de la nouvelle école. D’autres projets entre autres sur le cinéma et le SICTOM sont à l’étude.

Le groupe scolaire compte 114 élèves, pour 5 classes. Une classe a été perdue du fait de la décision du rectorat (la ville n’ayant aucune compétence en la matière). Toutefois, la bonne surprise vient du maintien du poste de l’enseignant­e. Grâce au dispositif « Plus de maîtres que de classes », cette enseignant­e surnuménai­re pourra apporter une aide renforcée aux enfants en difficulté, via par exemple un soutien individual­isé. Reste toutefois un CP qui ne compte qu’une quinzaine d’élèves…

Selon Pascal Grenier, la maternelle compte 65 élèves (trois classes). Pascale Martin a pris sa retraite, remplacée par Stéphanie Cuche. La salle de la directrice a été repeinte durant l’été. Concernant le périscolai­re, Guy Saillard a rappelé de manière générale que son financemen­t est entièremen­t pris en charge par la commune. C’est Champa loisirs qui encadre cette fonction, avec un référent par école, durant la période scolaire. Champa loisirs prend également le relais en période de vacances.

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