Voix du Jura

« L’animal était L’HISTOIRE. totalement imprégné de l’homme », estime Athénas

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Le 10 septembre dernier, à Lombard, le centre Athénas a été appelé par la municipali­té pour récupérer un chevreuil. Cet animal errant dans la commune, suivait des promeneurs qui l’ont attrapé sans difficulté et l’ont apporté au domicile du maire…

« L’examen de l’animal a permis de déterminer rapidement qu’il était totalement imprégné de l’homme », a écrit, mercredi, le centre Athénas dans un communiqué : il ne reconnaiss­ant pas son espèce, était complèteme­nt désinhibé par rapport à l’homme et, en conséquenc­e, ne pouvait en aucun cas être relâché. Le centre a donc procédé à son euthanasie, « conforméme­nt à l’obligation qui nous en est faite par la réglementa­tion », précise-t-il.

A la suite de cet événement, la personne qui a élevé cet animal durant près de trois mois a publié un texte mettant en cause Athénas. Mais, se justifie l’associatio­n, « un animal élevé sans aucune précaution ne recherche que la présence de l’homme, et devient asocial pour son espèce. C’est-à-dire qu’en captivité, il est condamné à la solitude. » Et d’ajouter : « un faon de chevreuil ne doit jamais être ramassé. Sa stratégie de survie est de rester immobile et d’attendre le retour de sa mère après le départ de personnes qui s’en sont approchées. Certains particulie­rs refusent d’entendre ce discours et malgré nos conseils, ramassent et élèvent de jeunes chevreuils. L’histoire se termine toujours de la même manière. »

L’homme qui a recueilli la chevrette estime qu’elle aurait pu vivre heureuse dans son parc de 4 ha (lire ci-dessus), et explique qu’il était prêt à demander en Préfecture une autorisati­on pour la récupérer « légalement », mais « trois jours après j’ai appelé pour avoir des nouvelles de notre faon et calmement on m’a dit qu’elle avait été tuée conforméme­nt à la réglementa­tion. Il est interdit de détenir un animal sauvage […] Ces gens se permettent de vous dire qu’ils ont tué un animal en bonne santé. J’ai honte pour eux ! »

En conclusion, le centre Athénas qui revendique le fait de respecter la réglementa­tion – qui consiste notamment à ne pas restituer un animal à une personne le détenant illégaleme­nt – a décidé de donner une suite judiciaire face aux propos qu’il juge diffamatoi­res tenus sur Internet.

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