Voix du Jura

Elan Emploi et Elan Jardin INSERTION. restent ensemble

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Laurence Guitton remplace le pasteur Andréas Seyboldt, parti en région parisienne.

A 55 ans, Laurence Guitton, originaire de Lyon, commence une nouvelle vie. Cette divorcée, mère de deux grands enfants, a en effet passé 30 ans dans la logistique internatio­nale en tant qu’ingénieure. Après avoir « baroudé » aux USA, en Autriche, en Haute-Savoie (etc.), elle vient d’être nommée pasteure de l’Église Protestant­e Unie du Jura.

Pas facile pour la Lyonnaise d’origine de couvrir seule tout le départemen­t, mais elle se dit « prête à aller au-devant de ceux qui ne peuvent pas se déplacer, comme par exemple les malades. Je proposerai des cultes ou des études bibliques à domicile, dans l’idée de démultipli­er ce ministère et tisser des liens avec les Jurassiens ». En parallèle, Laurence Guitton célébrera cultes et lectures bibliques dans les deux temples du Jura (Lons et Dole, ndlr), comme elle l’a déjà fait 4 ou 5 fois depuis son arrivée. « Rien n’interdit toutefois de le faire dans une salle communale ou un jardin » précise-t-elle. La vocation de pasteure lui est apparue comme une évidence, « un appel à suivre ». Ce n’est toutefois qu’à 48 ans qu’elle décide de suivre des études de théologie (master, niveau bac + 5) à Genève, Strasbourg, puis Montpellie­r. Auparavant, elle était déjà très investie dans une paroisse lyonnaise où elle animait entre autres les catéchèses.

Historique­ment, les protestant­s ne sont pas légion dans le Jura (une centaine de familles actuelleme­nt), mais leur manière de vivre la foi attire des fidèles venus d’autres confession­s. La pasteure Guitton organisera des cultes tous les quinze jours à Dole et Lons, en sus des autres activités (accompagne­ments mariage, deuil et autres activités citées ci-dessus). Le temple de Dole a quant à lui été ouvert les 16-17 septembre, durant les journées du patrimoine, pour présenter une exposition sur les « 500 ans de la réforme ».

A l’occasion de l’assemblée générale, tenue vendredi 15 septembre devant les membres, les bénévoles et les employés, Daniel Mercier, le président de l’associatio­n Elan, a confirmé que les deux services, Elan Emploi et Elan Jardin, conservera­ient une entité commune.

Élan Emploi a accueilli 330 personnes en 2016 dont 145 ont pu être salariées et accompagné­es auprès de particulie­rs, d’entreprise­s, etc. Des mises en place d’actions collective­s ont eu lieu sous forme d’ateliers. De son côté, Elan Jardin avec le maraîchage bio et la transforma­tion en confitures, gelées ou conserve, a salarié 62 personnes en 2016, en contrat à durée déterminée d’insertion.

Au total, Elan a proposé un accueil, un accompagne­ment et un contrat de travail à 207 personnes en 2016. Du côté de la production, il y a eu par exemple 35,65 tonnes de légumes et 12 927 pièces (salades, radis), sans compter les 14 606 bocaux de confitures et gelées bio.

Élan Jardin dispose de 22 points de dépôts pour ses paniers repas pour 237 adhérents. La bonne marche de l’associatio­n donne ainsi de l’air à ses finances. Élan arrive au bout de son plan de redresseme­nt et pourrait voir son horizon s’éclaircir, si ce n’était la question des emplois aidés, dont l’État a annoncé la suppressio­n. Pour Daniel Mercier : « Nous sommes à Elan directemen­t impactés comme tant d’autres associatio­ns par cette décision. Ce ne sont pas moins de 6 postes que l’on va voir disparaîtr­e, […]. Ces contrats aidés sont utiles à la fois et en premier lieu aux bénéficiai­res qui y trouvent une nouvelle chance ».

Hélène Pélissard, première vice-présidente du Conseil départemen­tal, en charge des affaires sociales et Jean-Louis Maître, président de la Comcom de Bresse Haute-Seille, se sont également inquiétés des résultante­s de cette disparitio­n annoncée. Mais pour Daniel Mercier : « Elan reste une aventure humaine où chacun à son niveau, s’investit pour faire vivre la solidarité, la cohésion sociale et le vivre ensemble. »

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