Benoît Dufrene, directeur adjoint
Quel chemin parcouru pour ce Breton de 35 ans, natif de Saint-Brieuc. Ouvrier charpentier à l’origine, c’est donc dans la menuiserie qu’il va exercer ses talents. Salarié, chef de chantier en Corse, il va travailler également dans l’aménagement de bateaux et créer avec son frère, en 2008, sa propre société avec une douzaine d’ouvriers, en Bretagne. Puis un jour, il monte à Paris avec son sac à dos : « Du temps où j’avais mon entreprise, je travaillais pour une photographe de Paris. J’avais fait énormément de décors pour elle, une bonne partie de l’année. Quand je suis parti, j’avais ça qui me trottait dans la tête et c’était pour faire le métier de régisseur, de scénographe. Et je n’ai pas eu trop de mal à trouver. » Ayant organisé plusieurs expositions en qualité de régisseur, c’est au cours de l’une d’elles qu’il a rencontré Stanislas Belhomme. Celui-ci, appréciant son travail, lui a alors proposé de venir exercer ses talents au Mausa pour mettre sur pied la soirée d’ouverture. Le jeune Breton y est resté en qualité de régisseur.
Homme à tout faire, mais surtout homme à tout contrôler, de l’intendance aux besoins spécifiques des artistes ou aux toutes petites tâches, c’est à « Ben » que l’on fait appel. Et quand on sait qu’il y a six employés au Mausa, et qu’il y a eu jusqu’à quatre-vingts bénévoles, on mesure la tâche qui a été la sienne. Stanislas Belhomme l’a récemment nommé directeur adjoint du musée. « Après la soirée d’ouverture, Stanislas m’a demandé de rester. Vu le lieu qui est magnifique, je n’ai pas hésité à dire oui. Quant à cette promotion, je ne m’y attendais pas. C’est une chance pour moi d’avoir eu la confiance de Stanislas car quand je fais quelque chose, je n’aime pas rester en bas de l’échelle », assure le nouveau promu. Le Breton aurait-il enfin trouvé le port qui l’attendait ? Comme il le dit luimême : « Bretagne et Jura c’est presque pareil, ce sont deux extrémités ».