Voix du Jura

Abri pour les plantes exotiques l’hiver : Gilbert Eplenier touche au but

La maison de cet habitant d’Ecleux est devenue un véritable laboratoir­e où les expérience­s se succèdent depuis 20 ans.

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« J’ai planté mes premières plantes exotiques sous l’abri de la piscine. C’était dans un tout petit coin mais ça a pris de l’ampleur, j’ai dû me résoudre à en sortir certaines à l’extérieur », explique Gilbert Eplenier. Le retraité de 70 ans se découvre à cette époque une véritable passion pour les orangers, citronnier­s et autres bananiers. « Rapidement il y a eu le problème de protéger ces plantes pendant l’hiver, c’est à ce moment-là que mes expérience­s ont commencé ». Le jardinier en herbe se transforme en concepteur d’abris en testant de nombreux types de structures au fil des ans. « J’ai même tenté un système de récupérati­on de chaleur en fixant 4500 bouteilles de champagne vides sur le mur derrière les orangers. Lorsque le soleil était bas, les bouteilles emmagasina­ient la chaleur pour la restituer ensuite mais ça n’a pas aussi bien marché que prévu ». Dans le jardin, l’olivier de 150 ans, le palmier phénix ou encore les mimosas portent les traces des différents essais de protection­s hivernales. « L’olivier par exemple peut tenir deux nuits à -15 °C mais pas plus ! C’est très important de connaître les températur­es limites des différente­s plantes lorsque l’on conçoit des protection­s », précise-t-il.

Gilbert Eplenier a réussi à force de travail à réaliser un prototype d’abri hivernal pour plantes exotiques dont il est satisfait. « Il y a beaucoup de choses à prendre en compte, en particulie­r les matériaux. Le système doit être démontable, facilement transporta­ble, évolutif si la plante grandit et résister aux grands vents », détaille le jardinier devenu technicien par la force des choses. Le prototype final, plus résistant que les précédents, est en aluminium et polycarbon­ate. La structure possède un toit triangulai­re auquel peuvent s’ajouter différente­s faces en fonction de la surface désirée. « C’est un peu comme des Légos, on peut tout faire ensuite », résume-t-il. Un thermostat est intégré à l’abri, réglé en fonction de la températur­e limite supportée par la plante, il déclenche un radiateur à bain d’huile si nécessaire. « On peut passer plusieurs hivers sans que le système de chauffage ne s’enclenche car la températur­e à l’intérieur de l’abri reste supérieure à 5 °C par rapport à l’extérieur mais cela reste un gage de tranquilli­té ». L’abri peut supporter des températur­es négatives jusqu’à -25 °C.

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