La rentrée de Coop’Agir
« Nous devons nous adapter et évoluer en permanence », souligne la présidente de l’association de réinsertion Daniele Bavoux.
Au cours des 27 années écoulées, Coop’Agir a sans cesse dû s’adapter à de nouveaux besoins, en lien avec l’évolution de notre société, synonyme de précarité pour de plus en plus de personnes.
Interfringues et ses activités de collecte, tri et vente de textiles constitue toujours un important volet d’accompagnement et de formation. En 2016 sur 73 personnes accueillies, 44 % sont sorties soit en emploi, soit en formation. La boutique La Frip, avenue Eisenhower, avec la vente de vêtements de meilleure qualité ainsi que la création d’objets à partir de vêtements récupérés, donne une image plus valorisante de l’insertion et a permis de déboucher directement sur des emplois de vendeuses.
Le centre d’hébergement Parenthèse assure l’accueil et le logement de personnes en grande détresse souvent due à des violences conjugales mais aussi à l’absence de logement. 73 % de ces familles perçoivent les minima sociaux mais on constate une sollicitation de plus en plus grande des personnes issues de l’immigration, familles en attente de papiers ou menacées de reconduite à la frontière, un nouveau problème s’impose donc : la maîtrise de la langue fondamentale pour l’accès à l’emploi.
L’association été sollicitée pour participer au projet de Jordi Savall, Orphéus XXI, projet en direction de musiciens réfugiés. Elle apporte son aide logistique pour l’accueil des artistes qui se produiront dans les hôpitaux, les associations et les établissements scolaires. L’objectif étant de montrer que l’intégration passe aussi par la culture !
La présidente Danièle Bavoux souligne que « toutes ces innovations se poursuivent en 2017 grâce au soutien des nombreux partenaires. Cette année apporte aussi une grande crainte : la disparition des contrats aidés (CAE-CUI) qui serait catastrophique pour une grande partie de la population ; en effet ceux-ci aident en particulier les femmes proches de la retraite qui voyaient là un moyen de survivre, si le gouvernement ne revient pas sur cette décision beaucoup se retrouveront dans la rue ! »