Voix du Jura

■MONT-SOUS-VAUDREY B. Fraizier : « Mener une équipe n’est pas simple »

Aux cinq démissions dans son équipe s’ajoutent celles des deux élus de l’opposition. Mais elles n’entraînent pas forcément la tenue de nouvelles élections.

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Elue avec un programme ambitieux, la municipali­té de Mont-sous-Vaudrey travaille à sa réalisatio­n. C’est le message que le maire Bernard Fraizier martèle tandis que l’on peut se demander si les Moniers ne seront pas amenés à retourner aux urnes avant l’échéance du mandat en 2020.

En 2014, la liste du maire sortant était arrivée largement en tête avec 13 élus contre 2 à la liste Avancer Ensemble conduite par Jacques Martin. Lequel, ainsi que Catherine Bas, vient de présenter sa démission. En conséquenc­e, Bernard Fraizier a ce lundi adressé un courrier aux deux suivants sur la liste, JeanLuc Ribeyre et Charline Gindre, afin de savoir s’ils acceptent d’entrer au conseil municipal.

Lors des dernières municipale­s, le seuil pour les communes élisant leur assemblée au scrutin de liste était passé de 3 600 à 1 000 habitants. Bernard Fraizier confie que lui-même découvre un mécanisme différent de celui auquel il était accoutumé. « J’ai téléphoné à la préfecture qui m’a indiqué la marche à suivre. Je devais fixer un délai ; ils m’ont conseillé demander une réponse rapide afin que, s’ils ne souhaitent pas siéger, je puisse appeler les suivants ».

Pour l’instant, le conseil municipal de Mont-sous-Vaudrey compte toujours, au moins virtuellem­ent, douze titulaires. La question de nouvelles élections ne se posera que si tous les candidats d’opposition refusent d’intégrer le conseil municipal. « Je ne vois pas pourquoi ils feraient cela. S’ils se sont présentés, c’est parce qu’ils avaient envie de bosser. Pour ma part, je n’aurai pas de souci à travailler avec eux », assure Bernard Fraizier. « Avant de donner une réponse, nous en parlerons avec les autres personnes de la liste », répond Jean-Luc Ribeyre.

« On en a assez de se battre. On baisse les bras », déclare Catherine Bas, estimant que l’opposition a, depuis 2014, été traitée comme « des moins que rien ». La contestati­on à Bernard Fraizier est aussi venue depuis son propre camp, avec notamment les démissions de son premier adjoint Raymond Voitoux puis, dernièreme­nt, de Natacha Bourgeois. Laquelle précise que son départ ne doit pas être perçu comme une opposition aux projets menés : « Nous partageons toujours la même vision du développem­ent de la commune ». Evoquant « un malaise dans la façon de travailler », elle réfute l’idée qu’elle n’était plus motivée : « Je peux aujourd’hui me consacrer davantage à mon mandat départemen­tal et, au contraire, agir avec toute latitude dans l’intérêt des Moniers », dit-elle.

« Il a pu m’arriver de dire à mes adjoints que j’attendais peut-être plus de retour de leur part », admet Bernard Fraizier, tout en insistant sur l’énergie que lui-même, ainsi que le reste de son conseil, déploient pour faire avancer les dossiers. Sur les autres démissions dans son équipe, il y a eu celle d’un gendarme qui a obtenu sa mutation. Et deux autres liées à des tensions qui ne le concernaie­nt pas. Pour compenser ces départs, il a notamment demandé à Christian Brusseaux, 1er adjoint au cours des mandats précédents, de participer au travail en commission.

« Mener une équipe n’est pas simple. J’ai su le faire en tant que chef d’entreprise ; je n’ai pas changé ma façon de travailler », assure le maire, pour qui la situation actuelle est notamment due à l’introducti­on du scrutin de liste dans les petites communes. Il souligne la difficulté de trouver autant d’hommes que de femmes et regrette les divisions partisanes : « Lors des mandats précédents, Jacques Martin était en charge des finances ; jamais nous ne parlions politique ».

Alors que ses adversaire­s sont en mesure de provoquer de nouvelles élections, Bernard Fraizier se dit serein : « Même si on perd un peu de voix à cause des éoliennes, il y a des personnes qui ont envie de travailler avec nous ».

« Bonjour, monsieur le maire. Suite à l’ouragan Irma et ses dégâts, j’ai eu une petite idée… » C’est ainsi que Noé Menneret commence sa lettre au maire de la Vieille Loye. Une petite idée, mais qui montre la compassion et l’empathie chez des enfants de 11 et 12 ans. Car pour mener à bien sa quête, qui est de récolter un euro dans chaque famille, il a rassemblé ses copains de classe de 5e et de 6e. Durant Trois jours après l’école, Noé, Lucile, Mathéo, Céleste, Maxime, Noël et Jade ont frappé à toutes les maisons et ont ainsi récolté 312 €. Un très beau geste de la part des concitoyen­s aussi, qui ont joué le jeu.

Cet argent, ils l’ont remis fièrement au maire, Alain Bigueur, qui se chargera de le faire parvenir sur un compte ouvert spécialeme­nt pour aider les sinistrés de Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

Noé avait peur du refus du maire, mais ce dernier, heureux de cette initiative, à tout de suite donné son feu vert.

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