Le nouveau Juraparc dévoilé
Le 13 mai 2015, Juraparc brûlait. En octobre 2018, la salle rouvrira au public, plus grande, plus chaleureuse.
Depuis l’incendie de mai 2015, pas un mois ne s’est passé sans que le dossier Juraparc n’avance. Si bon nombre de Lédoniens n’en savaient rien, tout a été fait pour que la reconstruction à venir de l’édifice soit rapidement mise en oeuvre. Consultation de la population, étude de cabinet, appel public à la concurrence, les étapes se succèdent jusqu’à aboutir au choix, en conseil municipal le 23 janvier dernier, de l’offre du groupement Eiffage Construction, AAGroup (architecte), Engie Coffely (maintenance), Cetec (bureau d’études fluides et énergie) et Teckicea (bureau d’études structures bois).
Le 11 juillet dernier, les travaux commencent donc, avec le démantèlement de la toiture, puis la destruction des arches, avant d’enchaîner avec la démolition de la toiture du auvent. Courant septembre, ce sont 113 pieux qui ont été coulés entre 10 et 14 mètres de profondeur, afin de supporter le futur Juraparc.
Dans les semaines à venir, il faudra être aux aguets, car le bâtiment sortira rapidement de terre ; ou plutôt d’un camion. En effet, les murs et la charpente, préalablement construits en usine, seront apportés par la route, avant d’être mis en place sur site. S’en suivra alors l’aménagement intérieur, la rénovation du hall Revermont et de la Mezzanine, qui, bien qu’épargnés par le feu, seront modernisés pour rendre l’ensemble cohérent, avant d’ouvrir ses portes au public en octobre 2018.
Une approche globale et cohérente
Une rapidité dans les travaux rendus possible grâce 1er marché de type Conception-Réalisation-Exploitation-Maintenance (CREM) de la région passé avec Eiffage, « permettant une approche globale et cohérente du projet », selon Jacques Pélissard, maire de la commune, et d’ajouter, « il y a une réelle urgence à répondre aux demandes nombreuses des associations et des entreprises de la commune qui, pour certaines, nous ont déjà fait des demandes de réservations, ce qui nous oblige d’autant plus à tenir les délais ».
Ce bâtiment, innovant en tout point (lire ci-contre), sera donc modulaire, permettant d’y créer des événements de tailles et de formes diverses, grâce aux cinq nouveaux espaces : Mezzanine, hall Revermont, hall Lacuzon divisible en deux et une salle annexe. Côté budget, le Juraparc, second du nom, coûtera 7,68 millions d’euros, hors aménagement scénique intérieur, (784 868 € de rénovation du bâtiment existant et 6,37 millions d’euros de construction neuve, entre autres), financé à haute d’un million par l’État via le Fonds National d’Aménagement et de Développement du Territoire (FNADT), de 800 000 euros par la Région, et de 620 000 euros par l’Europe via le Fonds européen de développement régional (FEDER).
Le phoenix rené de ses cendres, espérons désormais que la programmation sera à la hauteur de la bâtisse. Selon les dires du premier édile de la commune, « la nouvelle loge des artistes prévu dans le bâtiment pourra permettre aux artistes qui ne venaient plus à Juraparc d’y être à nouveau accueillis, dans de meilleures conditions. »