Les Restos du coeur s’attendent à un rush
Pour la campagne hivernale 2016-2017, les Restaurants du coeur du Jura ont constaté une légère baisse du nombre des bénéficiaires. Mais la campagne d’été leur fait craindre une forte hausse pour 2017-2018.
Pour leur assemblée générale départementale, les Restos du coeur ont pris un peu de hauteur, en choisissant Morez (Hauts-deBienne) comme point de chute.
La situation de l’association est assez paradoxale, avec un bilan 2015-2016 stable, voire en légère baisse au niveau des distributions alimentaires d’hiver, mais une prévision 2017 en assez forte hausse. « Si on se base sur la campagne d’été qui s’achève, la hausse pourrait être de 20 % », a annoncé Christian Pasteur, le responsable départemental.
436 123 repas distribués
L’an passé, ce sont 436 123 repas qui ont ainsi été distribués (hiver + été) par les huit centres du département, auxquels s’ajoutent 10 399 colis de dépannage. L’approvisionnement représente alors 361 tonnes de marchandises, dont 256 tonnes (-11 %) proviennent de l’association nationale, 69,3 tonnes des dons aux collectes et des « ramasses » auprès des magasins locaux et 36,2 tonnes récupérées lors des journées de collecte nationale. « Toutes ces marchandises sont réceptionnées, stockées et préparées avant d’être réparties dans les huit centres par une trentaine de bénévoles de l’entrepôt », a-t-il été rappelé. Ce travail colossal des bénévoles, ossature indispensable de l’association au plan national, va d’ailleurs faire l’objet, cette année, d’une étude : « il va falloir noter le nombre d’heures de bénévolat dans les centres. Ce sera intéressant de savoir cela et cela servira pour les demandes de subventions. »
Un accompagnement complet
Si les distributions alimentaires restent pour une grosse partie de l’activité des Restos du coeur, l’accompagnement des personnes est tout aussi primordial avec divers services annexes : le vestiaire, des ateliers beauté-coiffure, les ateliers d’apprentissage du Français pour les étrangers, notamment les migrants, pratiqués par sept centres sur huit, ou encore, à Foucherans, un jardin « qui marche très bien » : « il nous a permis cette année d’avoir beaucoup de légumes et l’ambiance y est très bonne. » Ce sont aussi les participants à cet atelier jardin qui vont pratiquer le glanage d’après récolte dans les champs, avec l’autorisation des exploitants.
Côté finances, si l’association accuse un petit déficit de l’ordre de 15 000 €, c’est essentiellement dû au fait que les comités locaux n’ont pas tous organisé le nombre de manifestations prévues. Mais dans l’ensemble, les dons ont augmenté, s’élevant à 43 252 €, et les communes ont maintenu leurs aides. Ce qui permet à l’association de tourner comme il faut. Même si son responsable départemental, qui se présentait une nouvelle fois à sa propre succession, aimerait pouvoir, dès l’an prochain, passer la main…