« Nous voulons un délai de réflexion avant la fermeture ! »
Vendredi dernier, a eu lieu une nouvelle journée de manifestation pour dire « non à la fermeture de la ligne ferroviaire entre Saint-Claude et Oyonnax le 10 décembre prochain ». 90 voyageurs ont pris le train entre Oyonnax et Saint-Claude où ils ont été accueillis par une quarantaine de personnes à l’arrivée sur le quai de la gare. Les multiples échanges dans le train ont porté sur la défense et « la promotion du service public dans des régions comme les nôtres abandonnées par les pouvoirs politiques et leurs castes bureaucratiques, la France du fric à des annéeslumière de la France qui veut vivre et travailler au pays. La bataille pour sauver l’hôpital de Saint-Claude s’inscrit aussi dans cette perspective d’avenir. Car si nous avons évoqué la ligne Andelot-La Cluse d’hier et quelques combats d’hier pour la défendre (Gare de Lizon-Lavans les SaintClaude en 1979, Molinges la même année), nous avons aussi parlé du transport marchandises qui est une solution d’avenir en raison de toutes les problématiques environnementales qui se posent aujourd’hui avec acuité. Et la Suisse est de ce point de vue un exemple à suivre, elle qui a très fortement limité les transports par camions sur son territoire » confiait Francis Lahaut rejoint dans ses propos par le maire Jean-Louis Millet. Dans la continuité, rendez-vous était donné lundi soir à la salle des fêtes de Vaux-lesSaint-Claude, pour une conférence-débat dont le thème était « Quel avenir pour le train dans nos montagnes ? », en présence de représentant de la FNAUT, de Véloyo-écomobilité… L’occasion de rappeler que « la voie ferrée est structurante pour le territoire. Les zones de voie ferrée suivent les zones de déplacements. Et la Vallée de la Bienne est structurante. Si on coupe la ligne SaintClaude/Oyonnax, cela met en danger les autres parties de chaque côté de la ligne ». Et pour étayer le propos, plusieurs exemples de restructuration de lignes assorties d’un cadencement régulier des trains ont été présentés que ce soit en Corse, en Italie, entre l’Allemagne et La Pologne ; témoignant qu’un délai supplémentaire devait être envisagé pour étudier toutes les solutions avant la fermeture.