« Expliquer aux jeunes ce qu’est la solidarité »
Les travaux du futur magasin Biocoop de Saint-Laurent vont bientôt commencer. Il s’installera dans un local attenant à la ferme du Grandvallier, en bordure de la RN5, entre le rond-point des Crêts et La Savine. Les futurs gérants, déjà en charge du magasin des Rousses, ont organisé une rencontre avec les commerçants de la commune afin de présenter leur projet, et tisser des liens de coopération avec eux. Leur priorité est de favoriser les circuits courts et les productions locales.
Si tout se passe comme prévu, le début des travaux est programmé pour le milieu du mois d’octobre et l’ouverture du magasin se ferait au début du mois de janvier 2018. La surface de vente sera de 217 m2 ; ce qui permettra d’offrir une grande variété de produits. Les futurs gérants prévoient un grand rayon de fruits et légumes dont une bonne partie sera produite dans les fermes à proximité : des groupements agricoles partenaires comme les exploitations de Richardson, Bauduret et de la ferme de Champandré. Il y aura également un vaste rayon de produits en vrac avec 120 références, un rayon pour les fromages locaux, et bien sûr la traditionnelle épicerie avec des produits rigoureusement sélectionnés pour leur qualité nutritionnelle bio ou leur origine écologique certifiée et dans le respect du commerce équitable.
La création de cette Biocoop renforcera l’image qualitative déjà bien affirmée des commerces de Saint-Laurent et permettra la création de quatre emplois qui seront recrutés en priorité à proximité du magasin.
Comme l’assemblée générale départementale des Restos du coeur se déroulait à Morez, ce samedi 23 septembre (lire page 11), c’est Michel Tireford, le responsable local, qui a ouvert les débats en présentant le centre du haut Jura.
Ce centre a été créé en 1999 alors que le secteur était en pleine crise - « le jouet se cassait la figure, l’horlogerie et la lunetterie disparaissaient et nous avons reçu un appel à l’aide des services sociaux ». D’abord installé dans des locaux à Morbier, il a distribué 580 repas au cours de sa première campagne. « C’est ce qu’on fait aujourd’hui en une semaine », a souligné Michel Tireford. Dès l’année 2000, le centre a été installé à Morez, d’abord dans un appartement, puis à la chapelle de Villedieu. Il peut aujourd’hui compter sur une équipe de 42 bénévoles actifs, venant parfois de loin pour distribuer près de 15 000 repas à 200 adultes, plus 108 repas de dépannage en moyenne l’été. La « ramasse » hebdomadaire des invendus du commerce permet, elle, de collecter 400 kg de nourriture. Ici comme ailleurs, la sociologie des bénéficiaires a changé au fil des ans : il y a de moins en moins de familles nombreuses, mais de plus en plus de jeunes de moins de 25 ans et de célibataires. Vingt nationalités s’y côtoient et si les ressortissants Français représentent 50 % des bénéficiaires, les réfugiés Albanais sont également très nombreux dans ce secteur du Jura.
À l’instar des autres centres du département, les Restos du coeur ont beaucoup développé l’aide à la personne et l’accueil au sens large. L’antenne entend aussi s’ouvrir sur la jeunesse « pour expliquer aux jeunes ce qu’est la solidarité ». Des stagiaires sont ainsi accueillis pour la gestion, la collecte, le tri…