Voix du Jura

« A c’qui paraît » aborde FESTIVAL DE THÉÂTRE. le thème de la différence sociale

La compagnie Comédiadol’arte fait sa rentrée 2017 en proposant trois pièces jouées à Dole et à Foucherans, au cours de deux week-ends.

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Pour sa rentrée 2017, la compagnie Comédiadol’arte a concocté un patchwork théâtral détonant sur le thème de la différence sociale. Alexandra Lucchesi-Frebault et Sarah Camus signent cette année encore deux pièces très différente­s mais aussi drôles l’une que l’autre.

est une comédie « cartoon » autour de la différence où on peut suivre la vie de la naissance à l’âge adulte de deux fillettes nées dans deux familles totalement opposées et qui rêvent de vivre la vie de l’autre : une sorte de version déjantée du conte Le prince et le pauvre avec une mise en scène burlesque, pleine de quiproquos, de cocasserie et d’acidité.

L’autre création transporte les spectateur­s dans un univers totalement différent, celui de

une pièce beaucoup plus poétique, onirique, une mini-comédie musicale plus émouvante dont les musiques sont écrites par Sandra Libre, une des comédienne­s de la troupe. Une jeune fille est à la fenêtre de son immeuble et regarde les gens se démener dans leur vie morne et étriquée. Elle réussit, par un tour de magie, à changer le monde autour d’elle et rendre leur vie plus belle…

Le troisième volet de ce festival est l’adaptation d’une pièce d’un auteur contempora­in, Remi De Vos :

Dans un petit village, Adèle, une adolescent­e, a disparu. Les rumeurs vont bon train ; les choses s’enveniment, tout le monde devient suspect. Tandis que l’enquête piétine, la comédie villageois­e tourne vite à la zizanie. On y rencontre tous les caractères de notre société, tous les types de réaction ; les masques tombent, tout le village est gagné par une contagieus­e fébrilité et un certain cahot. Plus de quinze comédiens se répondent sur scène dans une comédie truculente, sur un rythme effréné, dans une ambiance aigre-douce mais jamais cynique.

La compagnie Comédiadol’arte reste fidèle à ce minifestiv­al qui lui colle à la peau : « C’est une forme qui nous convient parfaiteme­nt, confient Damienne Delmon, cofondatri­ce, et Nathalie Bavoux, la présidente. Nous sommes maintenant plus de trente personnes, il faut donc que chacun puisse s’exprimer comme il en a envie. Depuis 2003, le début de l’aventure, tout se décide en collectivi­té et encore cette fois, ce sont les adhérents qui ont choisi ce texte. Mais il s’agit d’un énorme défi. Nous répétons depuis janvier, c’est un texte long et dense avec énormément de personnage­s. Il fallait réussir à lui donner du rythme, de la fantaisie sur un thème grave ».

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