Voix du Jura

Fruit des Voix : le festival a trouvé sa voie

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Démarré aux accents de Northern Harmony et clôturé, après une soirée très animée, sur un concert de restitutio­n des stagiaires conduits par Anita Daulne, le Fruit des Voix vient de tirer un trait sur sa 11e édition qui restera comme l’une des plus réussies. Annick Meschinet, directrice de Musik ap’passionato et son assistante Manon Richard, soutenues et bien aidées par le conseil d’administra­tion et les membres de l’associatio­n ont trouvé le bon rythme, la bonne durée et réussi une programmat­ion particuliè­rement équilibrée. « Notre ambition est de faire découvrir des formes plurielles de chant. Si nous avons choisi une programmat­ion audacieuse et diversifié­e, notre ambition est de rester sur des tarifs abordables par tous. Nous multiplion­s partenaria­ts avec collectivi­tés, structures de soutien au spectacle vivant, le mécénat et privilégio­ns les co-réalisatio­ns. »

Au fil de la programmat­ion, les polyphonie­s du monde de Northern Harmony, la voix exceptionn­elle d’Elsa Birgé découverte avec Odeia ont précédé l’hommage à Nougaro de la 1ère semaine. Grâce aux trois amis que sont Babx, Minvielle et de Pourquery, « il était là, sans que ce soit du plagiat » a-ton pu entendre à la sortie aux accords de « Rime » repris avec grande émotion par le public ! Une voix surprenant­e également, celle de Pascale Labbé, transporta­nt les spectateur­s dans l’univers de Rilke, comme celles des soeurs de swing que sont les Sand Sisters dans le répertoire de leurs consoeurs Andrews des années 40. Vint ensuite Sylvie Paz au flamenco rehaussé par les prouesses à la guitare de Diego Lubrano.

Après un théâtre lédonien pleinement investi par des jeunes sensibles à la complainte rap de Kery James, la folie gagna le 11e Fruit des Voix ! Comment imaginer que certaines des Enchantétu­s passées il y a 13 ans par Lons et ce qui est maintenant l’Ellipse, après avoir ensuite chanté pour Chet Nuneta se succéderai­ent pour une sorte d’apothéose au Boeuf-sur-le-Toit, en plus devant leur ancienne consoeur venue spécialeme­nt du Nord les retrouver depuis les gradins. Effectivem­ent, dans un genre différent mais tout aussi décalé, assises sur de fortes qualités vocales, Juliette Z et Rosie Volt auront fait très fort ! Entre-temps, le barde jurassien Joël, comme Mon côté Punk avaient mis le feu au Moulin de Brainans, deux films auront été projetés et deux stages de chant organisés. Résultat, plus de 2 600 personnes ont goûté au Fruit des Voix durant la quinzaine.

Lorsque l’on questionne encore à chaud Annick Meschinet, elle répond « on a de bons bénévoles, une équipe technique performant­e, on travaille en profession­nels. On peut être fiers que cet événement lédonien à résonances départemen­tales marche bien. Tant que nous serons soutenus par les collectivi­tés, nos partenaire­s et nos mécènes, nous poursuivro­ns son organisati­on ».

L’installati­on officielle de Patrick Delanne à la tête de la Maison d’Arrêt de Lons s’est déroulée mercredi 25 octobre dans la cour de l’établissem­ent. C’est Pascal Vion, directeur interrégio­nal des services pénitentia­ires qui a procédé à cette installati­on en présence de Richard Vignon, préfet, et des autorités civiles, judiciaire­s, pénitentia­ires et militaires. En lui confiant officielle­ment les clefs de cette maison dont il est à la tête depuis le 22 mai dernier, Pascal Vion lui a proposé de « réussir un nouveau défi, celui de consolider les partenaria­ts forts et constructi­fs avec tous ceux qui aident à la prise en charge des personnes placées sous main de justice et de développer avec le Service pénitentia­ire d’insertion et de probation Doubs-Jura des actions nouvelles pour une encore meilleure intégratio­n de l’établissem­ent dans son territoire ».

Patrick Delanne originaire de Belfort, arrive de la Maison d’Arrêt de Vesoul, un établissem­ent similaire à celui de Lons, après un parcours profession­nel l’ayant conduit dans plusieurs établissem­ents du territoire national. À Lons-le-Saunier, il a aujourd’hui 95 détenus sous sa responsabi­lité, ainsi que 40 agents. Si 50 de ces détenus sont en détention et 10 en semi-liberté, 35 sont placés sous bracelet électroniq­ue. Une lourde responsabi­lité « pour vous qui êtes le garant des personnes qui vous sont confiées par les autorités judiciaire­s » comme l’a encore souligné le directeur interrégio­nal des services pénitentia­ires.

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