A Dole, la bienveillance à l’égard des enfants n’est pas un vain mot
De passage à Dole mardi 7 novembre, le Train de la petite enfance reflète l’élan dans lequel la municipalité est engagée.
On ne le sait pas forcément mais 85 % de la maturité du cerveau de l’enfant se forge avant l’âge de 5 ans. La petite enfance est un sujet qui préoccupe à un moment donné de la vie les parents et par ricochet les grands-parents et professionnels de cette tranche d’âge où un futur adulte se construit. Le soutien à la parentalité fait partie des actions que doit mener une collectivité publique. « A Dole, on s’inscrit pleinement dans cette démarche de bienveillance éducative pour les structures et les familles », précise Frédérike Dray, adjointe en charge de l’enfance. Le train de la petite enfance n’est qu’un bout de l’iceberg. La municipalité s’est fixé des objectifs en matière de petite enfance. Lors de la journée professionnelle du 9 juin dernier à Dole, Nathalie Vicarini a proposé un arrêt pour ce train pas comme les autres le 7 novembre. Ce train, c’est une idée originale de l’association Ensemble pour l’éducation qui est en lien étroit avec les analyses de l’OCDE. « En France, nous avons un retard important par rapport à d’autres Etats membres notamment sur les neuro-sciences et le développement de l’enfant entre 0 et 5 ans », explique Céline Bressand, directrice du pôle enfance-jeunesse à la ville de Dole. Les spécialistes canadiens venus lors de la journée professionnelle avaient permis de mettre en lumière des pratiques approuvées dans leur pays et qui pourraient s’appliquer dans l’Hexagone. Ce train, qui se veut pédagogique, sillonnera 14 villes de France pour faire découvrir les différentes étapes du développement de l’enfant de manière ludique et pédagogique. Que ce soit dans les liens qu’il tisse avec son entourage dès sa naissance à son quotidien ou ses apprentissages, chaque wagon abordera une thématique. En parallèle, des conférences courtes et interactives se dérouleront salle Edgar Faure à l’hôtel de ville.
Plus globalement, pour Dole, ce train est aussi le symbole de tout un processus qui se met en marche avec pour aboutissement la maison de l’enfance qui devrait voir le jour en 2019. Le constat est simple : les bâtiments d’accueils pour les enfants sont dégradés et les nouvelles pratiques qui émergent actuellement peuvent conduire à recréer une dynamique collective de pédagogie bienveillante. Non pas qu’elle ne le soit pas mais pour relancer un élan de l’ensemble du personnel avec des outils concrets. « L’idée n’est pas que toutes les structures se ressemblent mais que le personnel acquière de nouvelles habitudes de manière collective », note Céline Bressand. La Maison de l’enfance sera un espace réfléchi et pensé par les professionnels, pour répondre à leurs attentes et permettre aux enfants de tester des choses, d’être libre de faire à son rythme. La continuité de cette pratique d’écoute des besoins de l’enfant devra être prise en compte à l’école. Les apprentissages de l’enfant sont liés à un ensemble de personnes qu’il rencontre et si tout le monde sait décoder ses attitudes, une synergie se met en place. C’est tout l’enjeu que véhiculent ces initiatives où chacun pourra puiser ce qui l’intéresse.