La Fraternelle lance un nouvel appel aux dons
Comme en 2015, l’association a besoin d’aides complémentaires pour faire face à d’importantes dépenses. Elle est aussi toujours à la recherche de nouveaux bénévoles.
« Même si la situation financière est revenue à l’équilibre après six années de déficit, elle reste fragile et compliquée », expliquait vendredi matin Benoît Noël, nouveau président de La fraternelle à l’occasion d’une conférence de presse, dont l’objectif était de lancer un nouvel appel aux dons. « En 2015, la première démarche nous avait permis de recueillir 23 000 € et en 2016, la relance avait rapporté 15 800 €. Cette année, nous ne pouvons pas faire l’économie d’un nouvel appel, car nous avons dû mettre aux normes le système de sécurité incendie, indispensable à la pérennité de notre activité et en particulier à l’hébergement des artistes que nous accueillons, pour un montant de 70 000 €. En soutien, nous n’avons obtenu que 5 000 € d’aide de la part du centre national des variétés et du jazz. Or, cette dépense était indispensable pour poursuivre notre activité qui ne s’arrête quasiment jamais durant toute l’année avec une équipe de 13 salariés et un noyau de bénévoles qui s’impliquent dans une maison qui ressemble à une vraie fourmilière, tout en gérant un budget d’un million d’euros », ajoutait le président accompagné de Christophe Joneau (directeur), Laëtitia Mérigot (chargée de communication), Sylvie Geneste (commission culturelle), Cédric Ferrazzi (trésorier) et Guillaume Lahaut (trésorier adjoint).
Et cet appel aux dons, peut se faire de différentes manières : « tout d’abord sous forme de dons au sens littéral du terme, et puis bien sûr en venant aux spectacles. Mais cela peut aussi se faire en prenant simplement une adhésion à l’association (qui compte actuellement 400 adhérents de Saint-Claude et d’ailleurs). Nous allons aussi organiser une nouvelle vente d’estampes à la boutique du 1er décembre au 31 janvier, qui sera aussi l’occasion de trouver des idées-cadeaux ».
En complément, un appel aux bénévoles est également lancé. « Nous pouvons actuellement nous appuyer sur une cinquantaine de personnes, toutes activités confondues, mais il y a besoin de renforcer cette équipe. Il y a mille et une façons d’être bénévole, en donnant un coup de main au Café, en devenant guide pour les visites commentées… J’ai moi-même commencé comme bénévole et aujourd’hui je suis président. Il y a de belles aventures à vivre à la Maison du peuple ! », précisait le président en rappelant toutes les pratiques de la maison : arts plastiques, théâtre, jazz, danse, cinéma, spectacles vivants, créations, histoire, diffusion, production, transmission populaire… « Je ne sais pas s’il y a en France, beaucoup de lieux comme celui-ci qui proposent autant de choses », soulignait à son tour Christophe Joneau, rappelant que pour la seule année 2016, 860 enfants sont passés par l’imprimerie, avant de préciser que l’association croule sous les demandes de résidences d’artistes. « La Maison du peuple est connue et reconnue pour les rencontres entre les artistes et le public, entre les artistes et les bénévoles, entre les artistes et les salariés. Ici les artistes sont immergés dans la vie de l’association, qui est soutenue par le Rectorat et reconnue depuis 2016 par la Direction Régionale des Affaires Culturelles comme lieu de fabrique artistique. La fraternelle est un des piliers de la culture dans le sud-est de la Bourgogne/Franche-Comté. Nous devons donc nous battre pour continuer. Les subventions qui représentent 40 % ne font pas tout et notre production ne suffit pas ».
Pour rappel La fraternelle organise en moyenne une trentaine de spectacles avec billetterie par an, sur une bonne cinquantaine de manifestations au total. La Maison accueille en moyenne 50 000 personnes de toutes les générations par an. A cela s’ajoutent des concerts hors les murs : Saint-Laurenten-Grandvaux, Champagnole, Moirans-en-Montagne… sans oublier les fresques à l’école et dans le quartier des Avignonnets…