La poésie pour se libérer

« A la base ce recueil devait rester à la maison », remarque Angéline Paulin. Pour sa première publication, cette quarantenaire ne s’attendait pas à rencontrer des maisons d’édition intéressées si rapidement. « J’écris depuis toute petite et c’est ma manière d’extérioriser les choses sans trop heurter la sensibilité d’un potentiel lecteur. J’écris d’abord pour moi mais si cela peut aider d’autres personnes, je trouve cela très bien », ajoute-t-elle. Suivie par une diététicienne depuis presque deux ans, elle avait parlé de ce projet sans trop croire à une chance de publication. Poussée également par son père, elle envoie son manuscrit par mail à des éditeurs pendant l’été et reçoit huit propositions. C’est finalement avec les Editions Saint-Honoré qu’elle conclut un contrat pour un an, « j’ai choisi une maison d’édition pour le contact humain que j’ai pu avoir avec eux dès le début ». En quelques semaines, les relectures et corrections sont réalisées et le livre est sorti le 13 septembre. « C’est le plus beau cadeau que la vie a pu me faire au cours de ces quarante dernières années ».

Un roman en préparation

C’est une grande victoire pour elle qui a traduit en vers son ressenti à travers 100 textes à la fois pudiques et imagés. « J’essaie de toujours terminer sur une note positive car il est toujours nécessaire de s’accrocher et de trouver la raison pour laquelle on est là ». Sa maxime : vaille que vaille, faut que ça aille. Sans amertume, elle a refermé ce passé et projette de publier un roman non autobiographique écrit en 2010. L’histoire se passe entre Paris et l’Egypte avec un mélange de fantaisie et d’aventures mais on n’en saura pas plus. L’écriture lui permet de se recentrer sur elle et de se couper de l’extérieur. Assistante commerciale, cette passion n’a pas vocation à devenir un métier mais plutôt une sorte de reconnaissance et une manière d’exister, la sienne. Il faut maintenant que ces textes aillent à la rencontre de leur public et c’est à travers des séances de dédicaces qu’Angéline Paulin souhaite parler de sa passion salvatrice pour l’écriture.