Des risques de dépression liée à l’avancée en âge
Ce mercredi 15 novembre, le centre social René Feït s’est enrichi d’une conférence présentée entre autres par le Pôle de Gérontologie et d’Innovation Bourgogne Franche-Comté (PGI BFC). Le titre de cette dernière « Comment ça va ? », résumait à lui seul la teneur de ce PAPA (Programme de Préservation de l’Autonomie des Personnes Âgées) ; son but étant de soutenir et de déployer des actions de prévention santé sur toute la région.
Cette année encore ce sont plus de deux cents réunions conviviales et ludiques qui ont été pilotées autour de thèmes tels que la prévention des chutes, l’équilibre, la mémoire, la nutrition, la santé globale, le sommeil ou encore l’aide aux aidants, et c’est dans ce sens que cette conférence sur les risques de dépression liée à l’avancée en âge était proposée aux Lédoniens.
Une première partie permettait de comprendre ce qu’entraîne l’avancée en âge du point de vue psychosociologique (estime de soi, représentations sociales, ruptures dans le parcours de vie), la seconde, elle, abordait les souffrances psychiques, les risques de dépression, voir de suicide d’un point de vue médical (repérage des signes, outils, identification des professionnels en santé mentale). « Chaque année ils sont plus de 1 200 à faire le geste, les aidants qui sont à leurs côtés sont souvent épuisés, alors parler, repérer et prévenir les risques de cette dépression liée à l’avancée en âge est primordial », insistait le médecin Jean-Jacques Laplante.
Si les facteurs traumatisants sont multiples comme la perte d’un enfant, l’isolement dû à l’éloignement des proches, les douleurs liées à une maladie chronique, la transformation du corps conséquences du vieillissement ou de traitements médicaux lourds, citons également la surdité, l’absence de prothèses dentaires, la transmission d’un patrimoine. A contrario, la naissance d’un petit enfant, la pratique d’une religion, le respect des cultures traditionnelles, les relations sociales, l’activité physique adaptée à l’âge et même la consommation « modérée » d’alcool sont des facteurs protecteurs.
Fort de son expérience de médecin Jean-Jacques Laplante qui a été également directeur de la Santé de la Mutualité Sociale Agricole de Franche-Comté, spécialisé sur les questions de burn-out, de dépression et de suicide dans le milieu agricole a lancé les échanges et permit un débat entre tous les présents.