Voix du Jura

Ensemble pour agir

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« En 27 années de présence sur le terrain, nous avons rencontré une grande précarité » souligne Sylvie Laroche, directrice de Coop’agir. Cette associatio­n doloise oeuvre sur trois fronts : social, économique et environnem­ental. Un partenaria­t s’est créé avec diverses associatio­ns pour encadrer ces femmes victimes de violences. Le préfet, Richard Vignon, s’est déplacé mardi 21 novembre sur le terrain pour rencontrer les femmes victimes de violences et le personnel de l’associatio­n.

Le chantier d’insertion Interfring­ues représente 419 tonnes de collecte et deux magasins, l’un à bas prix pour les petits budgets et un autre plus vintage avec des créations des salariées. L’associatio­n a signé une convention avec le Sictom en qualité de collecteur textile. Coop’Agir c’est également un accueil de jour situé près du collège de l’Arc, rue de la Monnaie, qui bénéficien­t de 38 places pour les migrants et une cinquantai­ne de places par jour pour une écoute, une aide. Dans le souci d’accompagne­r à la reconstruc­tion des personnes, l’associatio­n gère aussi le centre d’hébergemen­t et de réinsertio­n sociale (CHRS) Parenthèse qui dispose de 39 places dont 7 en cas d’urgence sanitaire. La cause principale est la violence conjugale. La mission logement, troisième volet de l’associatio­n s’illustre avec la maison-relais pour laquelle l’associatio­n est un acteur de développem­ent social et de solidarité. Les personnes disposent d’un petit logement avec des loyers bas qui permettent une réinsertio­n dans la société plus rapide.

Sylvie Laroche a tenu à orienter son propos d’introducti­on sur le contrat de ville, un temps de travail de 7 h qui est un moyen pour les victimes de sortir de l’enfermemen­t. « C’est aussi pour le mari une sortie qu’il juge sans risque. Ce contrat dure 6 mois et c’est un moyen d’amorcer un dialogue, de partager le vécu et de se dire que ce n’est pas normal de vivre cela. Ces personnes qui ne sortent pas du cercle familial vont se trouver en capacité de faire des choses », explique-t-elle. Les témoignage­s se tenaient à huis clos pour permettre une plus grande liberté d’expression et préserver les personnes de nouvelles violences.

« L’un des points essentiels que je retiens aujourd’hui est le silence et le fait de considérer que l’on n’a pas de porte de sortie. Je remercie les femmes qui ont accepté de s’exprimer. Il faut qu’elles sachent qu’elles ont des droits et qu’elles peuvent s’en sortir. L’État ne peut pas tout, c’est un travail collaborat­if et sans vous nous ne serions pas aussi efficaces », relève le préfet. L’associatio­n a apprécié le déplacemen­t d’un représenta­nt de l’État sur un sujet criant d’actualité.

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