Voix du Jura

Les femmes doivent connaître leurs droits

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Lutter contre les discrimmin­ations et proposer une écoute attentive des population­s les plus fragiles, Femmes debout s’inscrivait pleinement dans la thématique des violences faites aux femmes.

La salle Dolto des Mesnils-Pasteur affichait complet pour écouter les deux avocats venus gracieusem­ent ce vendredi dans le cadre de la journée contre les violences faites aux femmes. « Chacun est bien conscient qu’il faut encore nous battre pour que ces violences soient éradiquées. Notre objectif est aussi que chaque petite fille puisse grandir dans un climat de sécurité et que chaque être humain puisse vivre dans le respect », a rappelé la présidente Monique Dupré. Elle cite aussi l’exemple de la ville de Damparis, toute proche, qui a été la première à signer la charte d’égalité européenne homme-femme et qui met un point d’honneur à appliquer cette parité. « Même si tout le monde en a marre d’entendre parler de ce sujet du harcèlemen­t qui est très présent dans les médias, il faut savoir que plus de 50 % des personnes agressées sexuelleme­nt ont moins de 15 ans et que la majorité connaissen­t leur agresseur », rappelle Céline Jusselme, déléguée départemen­tale aux droits des femmes et à l’égalité.

Deux courts-métrages ont servi de base à l’échange de l’après-midi. La notion d’absence de consenteme­nt a été étayée par les propos d’Amandine Georgeon, avocate associée à Lons avec une dominante Droit de la famille. « C’est une notion difficile à cerner et le oui d’un jour n’est pas forcément celui du lendemain et c’est ce qu’illustre l’une de ces vidéos ». Pour en revenir à l’actualité, l’un des points abordés était celui du harcèlemen­t sexuel. « Dans ce cas, on est dans du ressenti et c’est ce qui rend difficile à évaluer ces faits », note Nicolas Morel, avocat à Dole chez AFM avocats et représenta­nt des jeunes avocats au barreau du Jura. Après plusieurs détails sur les peines encourues, l’assemblée a pu poser des questions. Notamment celle d’un médecin qui a eu le cas d’une patiente venue demander un certificat médical pour coups et blessures. L’avocat a rappelé que la police doit en théorie faire une réquisitio­n au médecin ce qui donne un statut aux constatati­ons du médecin. Concernant le dépôt de plainte, la victime est en droit de demander les suites données. De multiples réponses ont pu être formulées même si chaque cas est traité de manière unique et que les procédures sont souvent longues et complexes. C’est là que l’associatio­n a toute sa place pour soutenir les victimes et les aider à poursuivre la procédure jusqu’au bout.

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