Fièvre catarrhale ovine : début de vaccination pour le cheptel Jurassien
Suite à la découverte d’un cas de Fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 4 sur un veau originaire de Haute-Savoie, le département du Jura a été placé en zone de protection.
La semaine dernière, des prélèvements ont été effectués dans différents élevagestest du Jura afin de voir si le virus, transmis par les piqûres de moucherons, y est présent. Les résultats de ces analyses devraient être connus cette semaine. Dans le même temps, la vaccination du bétail a commencé au sein des exploitations. Objectif : vacciner le plus rapidement possible les quelque 153 000 bovins et 13 500 ovins et caprins que compte le département.
Les particuliers pouvant détenir des ovins ou des bovins sont bien sûr concernés par cette vaccination obligatoire, dont la charge financière est totalement prise en charge par l’Etat. « Nous savons que la filière bovine est impactée par les mesures de protection, c’est pour cela que nous mettons tout en oeuvre pour accélérer le processus », ont expliqué Eric Kerourio, directeur département de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDSCPP) à la Préfecture du Jura et Pauline Gomel, vétérinaire au service santé – protection animale et environnementale, lors d’une conférence de presse, insistant aussi sur la mobilisation du Groupement de défense sanitaire, des vétérinaires de terrain et des laboratoires d’analyses. Ensemble, ils sont chargés de mettre en oeuvre les mesures administratives visant à limiter la propagation de l’infection, de piloter et suivre la campagne de vaccination obligatoire, mais de permettre aussi les mouvements d’animaux sains répondant aux conditions requises, que ce soit au niveau national, mais aussi à l’exportation. « La plus grande rigueur est de mise pour les opérateurs concernés afin de permettre la certification des animaux, qui doivent être conformes en tout point aux exigences des Etats membres et pays tiers destinataires », a-t-il été rappelé. Pour la filière l’enjeu est de taille car « tout écart dans la sélection des animaux, dans le respect des protocoles sanitaires négociés ou dans la forme des documents requis est de nature à entraîner directement des fermetures de frontières et à faire perdre des débouchés précieux pour l’élevage français dans son ensemble ».
Pour les services de l’Etat, les éleveurs sont alors les premières sentinelles, qui doivent immédiatement alerter les autorités sanitaires s’ils constatent les symptômes de la maladie sur une bête : fièvre, amaigrissement, abattement, troubles respiratoires, boiteries, salivation, langue bleue, oedème de la face, ulcères ou croûtes sur le mufle ou chute de la production laitière.