Voix du Jura

« Nous sommes déçus de ne pas pouvoir continuer »

L’associatio­n l’Amuserie qui gérait la salle du Boeuf sur le toit n’a pas obtenu l’opportunit­é d’en rester à la tête. Elle exprime sa déception.

- Joffrey Fodimbi

« Soyons clairs, il n’y a aucune animosité, la transition va se faire de manière sereine nous nous devons d’avoir une attitude noble. »

« Nous sommes déçus de ne pas pouvoir continuer le travail de fond que nous avions engagé depuis un an à la tête de la salle du Boeuf sur le toit ; nous avions envie de nous y développer et, semble-t-il, la mairie était satisfaite de notre

bonne gestion. » S’il n’y a pas d’amertume dans la bouche de Patrice Jouffroy, directeur artistique de l’Amuserie, il y a malgré tout une certaine incompréhe­nsion de ne pas avoir été gardé à la tête de la salle de spectacle, au profit de Christophe Camacho, lors du dernier conseil municipal (notre édition du 23 novembre). « D’abord, de ne pas avoir eu, durant cette année de gestion, de bilan avec la mairie sur notre gestion de la salle ; ce qui allait, ou ce qui n’allait pas. Mais surtout, que notre dossier ne soit pas retenu au final, alors que nous avions tout fait pour remettre la salle d’aplomb ; rappelons tout de même que nous sommes repartis de zéro lors de notre arrivée à la tête du Boeuf sur le toit, suite au départ de Coeur de Boeuf, et que, semble-t-il, tout le monde était satisfait de notre gestion des lieux. » Remise en cause

Mais le directeur artistique de l’associatio­n qui gère encore la salle du spectacle jusqu’au 31 décembre l’avoue : « Lorsqu’il y a eu l’appel d’offres pour la reprise de la gestion de la salle, ce qui est significat­if d’une remise en cause, nous nous sommes demandé si nous allions y répondre. Puis nous avons avancé notre candidatur­e, mais les choses étaient claires pour nous ; nous ne voulions pas reprendre la gestion de la salle de Coeur de Boeuf, ni des studios, qui fonctionne­nt très bien par eux-mêmes et avec qui on se réentend bien. Nous ne comprenons d’ailleurs pas pourquoi la mairie veut intégrer la gestion de la salle du Coeur de Boeuf à celle du Boeuf sur le toit. »

Malgré le fait qu’elle ne réponde pas au cahier des charges qui induit la gestion des deux lieux, contre toute attente, l’Amuserie passe au

second tour ; « à notre plus grande surprise. On nous a alors demandé de revoir nos positions de départ sur ce refus, ce que nous n’avons pas fait. Plus que cela, nous avons demandé à avoir une

seconde année à la tête du Boeuf sur le toit, afin de laisser du temps au temps. » Aujourd’hui, les jeux sont faits, et l’associatio­n devra passer la main à Christophe Camacho d’ici la fin

du mois de décembre. « Nous ne pensons rien de ce choix qui a été fait par la mairie ; nous attendons de voir. Mais soyons clairs, il n’y a aucune animosité, la transition va se faire de manière sereine ; nous nous devons d’avoir une attitude noble. Nous avons rencontré M. Camacho, qui nous a assuré maintenir la programmat­ion que nous avons mise en place jusqu’en juin prochain ; il en a pris l’engagement. »

Les comptes bouclés, l’associatio­n rendra l’excédent de trésorerie des subvention­s à la mairie et passera la main, le 1er janvier 2018 à Christophe Camacho, avant de revenir « à ce que nous faisions déjà, avec l’envie de développer des nouveaux projets. »

 ??  ?? Les membres de l’Amuserie devront laisser les clés du Boeuf sur le toit le 31 décembre prochain.
Les membres de l’Amuserie devront laisser les clés du Boeuf sur le toit le 31 décembre prochain.

Newspapers in French

Newspapers from France