Voix du Jura

Commerce et bénévolats au coeur des préoccupat­ions des enfants

Suite de notre série sur la vision de la jeunesse sur l’actualité locale, nous donnons aujourd’hui la parole aux jeunes de l’accueil périscolai­re Dolto - Brassens.

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Les fêtes de fin d’année approchant, deux thématique­s planent naturellem­ent dans les têtes : le commerce, cadeaux de Noël obligent, et le bénévolat, symbole d’un altruisme nécessaire. Chez les enfants d’autant plus, particuliè­rement chez les trois garçons, Émeric, Marc et Viggo, et quatre filles, Alix, Salomé, Victoria et Élisa, de l’accueil périscolai­re Dolto - Brassens, qui quatre semaines durant, ont travaillé sur les articles de leur choix, traités dans nos colonnes durant le mois de novembre.

Côté animations d’abord, au second rang des festivités préférées des jeunes après Noël vient Halloween. La « Soupe à la citrouille au Centre Aqua’rel », publié le 16 novembre a donc naturellem­ent fait parler. Pour Marc, « ce genre de soirée familiale permet de réunir parents et enfants ensemble, plutôt que de laisser les enfants fêter Halloween tout seul dans la rue ; c’est un moment de partage », et Salomé de poursuivre, « j’aimerais voir plus de soirées thématique­s comme celle-là à Aqua’rel. Par exemple, pour Noël, ils pourraient geler la piscine pour en faire une patinoire, ou la teindre en marron à Pâques, pour faire comme du chocolat. » Plus largement, chacun semble s’être accordé pour dire que la ville manquait d’animation à destinatio­n des enfants.

Côté entraide et solidarité, valeurs prégnantes des fêtes de fin d’année, deux articles ont su retenir l’attention de ces futurs citoyens. « L’Associatio­n de la maison d’arrêt contribue elle aussi à la réinsertio­n », publié le 16 novembre tout d’abord. Pour Marc, « c’est important que des bénévoles aillent aider les personnes qui sont en prison ; c’est très humain de leur part », et Émeric de poursuivre, « surtout pour les aider à ne plus faire de bêtises quand ils sortiront, et leur permettre de se réinsérer. C’est important de parler de ce genre d’associatio­n, pour donner envie à d’autres personnes d’y devenir bénévole. »

Des actes désintéres­sés qui ont également touché ces huit jeunes à travers l’article « Une pensée pour les indigents au cimetière », paru le 9 novembre dernier. « On devrait faire ça plus souvent, et surtout, plus de personne devrait aller fleurir les tombes de ces pauvres gens », expliquait Élisa. Une réflexion poursuivit par Émeric, qui pense pour sa part que « c’est important de fleurir la tombe des indigents, mais ailleurs dans le cimetière, beaucoup de gens n’ont pas de fleur, parce qu’ils n’ont plus de famille, sans que personne le sache ; elles aussi devraient recevoir des fleurs. » Et Salomé de se demander, « mais s’ils n’ont pas de famille, qui les enterre ? », et Viggo de lui répondre, « justement, personne. »

Contre toute attente, il semble que ça soit notre traditionn­elle revue du commerce « Jeu de chaises musicales chez les commerçant­s du centre-ville », paru le 16 novembre dernier, qui a suscité le plus de débats chez ces élèves. « Le problème, c’est que tous les commerçant­s viennent s’installer au même endroit ; surtout dans la rue du Commerce, qui d’ailleurs porte bien son nom, ou dans la rue Saint Désiré. À force, ils vont finir par se battre pour faire de l’argent. » Victoria, bien consciente de la problémati­que, apporte son eau au moulin : « mes parents ont une bijouterie en ville, et il y en avait une autre juste devant chez eux, qui d’ailleurs a fermé après, à cause de la concurrenc­e. » Et Émeric de conclure, lucide, « le problème c’est que tous les magasins des petites villes et villages alentour viennent s’installer à Lons-le-Saunier, ce qui devient un vrai problème pour les habitants de ces communes en périphérie. »

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