Elaboration du PLUi : les participants y voient « de belles intentions… »
Jeudi dernier au Manège de Brack se déroulait la dernière réunion de concertation sur le Plan d’aménagement et de développement durable qui orientera le futur PLUi.
La dernière réunion relative à la présentation du plan d’aménagement et de développement durable (PADD) du futur plan local d’urbanisme intercommunal de la communauté d’agglomération du Grand Dole n’a rassemblé qu’une bonne quarantaine de participants au Manège de Brack jeudi dernier. Dominique Michaud, maire de Champvans, troisième vice-président du Grand Dole, chargé de l’urbanisme, et Christelle Fleury du cabinet Urban ont rappelé l’intérêt et l’obligation pour les quarante-sept communes de l’agglomération de construire un plan local d’urbanisme qui définira les règles de développement sur le territoire pour les quinze années à venir.
Trois grandes ambitions sont affirmées : faire jouer pleinement à Dole son rôle de ville moyenne, en relation étroite avec son bassin de vie, concilier vie en ville, vie dans les villages au sein d’une armature solidaire et faire du bien-vivre un vecteur de développement. « La réflexion est conduite au niveau de l’Agglomération donc à grande échelle, mais on étudie la spécificité de chaque commune avec une vision à la loupe. Chaque commune est complémentaire des autres », précisent les animateurs.
Des questions ont été posées sur le nombre de logements à construire alors que de nombreux sont actuellement vacants, sur la rétention foncière, sur la nécessité de préserver les terres agricoles pour permettre aux agriculteurs de pouvoir se développer ou s’installer, sur la sauvegarde des aspects paysagers. La question de la grosse différence de coût pour se loger en ville ou dans les villages plus éloignés a également été évoquée.
À l’issue de la réunion, les participants se sont montrés satisfaits. « J’ai maintenant une vue d’ensemble des projets, ce sont de belles intentions et il va falloir voir les réalisations », note une doloise. « Je suis d’accord sur les constats, alors je serai attentif à la suite », confirme un second participant. Un agriculteur de Champvans se montre un peu plus inquiet : « Je crains que la priorité soit donnée à la construction bien plus qu’à l’agriculture qui va perdre de la surface. C’est difficile car nous avons déjà une énorme pression foncière et de nouveaux agriculteurs ne trouvent pas de terrains pour s’installer ».
Le dossier est consultable dans toutes les communes du Grand Dole ainsi qu’un registre qui permet aux habitants d’exprimer leurs observations jusqu’à l’enquête publique prévue en 2019. D’autres réunions de présentation seront organisées pour présenter le dossier plus avancé avec les règlements et les plans de zonage.
Mercredi 6 décembre à 16 h à l’apothicairerie de l’hôtel-Dieu, visite guidée par une guide conférencière suivie d’une dégustation. Sur réservations à l’office de tourisme 03 84 72 11 22. tarif : 8 €/personne.
L’auteure Fanny Wobmann est venue à Dole rencontrer les vingtquatre élèves en seconde esthétique du lycée Prévert. Ceux-ci ont étudié son dernier roman, et avec leur professeur de lettre et histoire, Sylvain Aubert, ont réfléchi notamment à la notion de portrait sous toutes ses formes, dans la littérature ou dans l’art. Avec le professeur d’art appliqué, Lydie Fournier, chaque élève a réalisé un dessin accompagné de différents objets placés dans un verre. « Chacun a mis une partie de son vécu ou de ses passions et c’est assez touchant », explique Anne Weil, documentaliste à Prévert. Cette émotion s’est ressentie lorsque certaines élèves ont accepté d’expliquer leur oeuvre, comme Camille qui a fait état de sa passion pour le foot, Mylène qui a glissé une photo d’elle et de son ami, Amélie qui à travers les chaînes qui entourent le verre a noté sa difficulté à se dévoiler, mais la présence d’une plume représente son goût pour l’écriture et aussi la liberté. Pauline a mis en exergue sur un voile noir ce qu’elle n’a pas aimé dans le roman et en blanc ce qu’elle a apprécié. En groupe, les lycéennes ont confectionné d’après une photo de Fanny Wobmann son portrait en jaune et en bleu après découpage en seize parties placées chacune dans un verre, ce qui a particulièrement touché la romancière.
De nombreuses questions ont été posées à Fanny Wobmann qui a répondu avec grand intérêt. Elle a depuis sa petite enfance aimé lire, mais aussi écrire dès qu’elle a su car elle a toujours voulu raconter des histoires. Elle a fait des études de sociologie et d’ethnologie, mais également de théâtre. Elle écrit des nouvelles et des romans ainsi que des pièces de théâtre. « J’aime prendre le temps de travailler et m’installer pour de longues heures. Je souhaite offrir une vision nuancée de la réalité, montrer la diversité des sensibilités. J’ai mis environ deux ans pour écrire
mais je précise que le personnage de la jeune fille qui accompagne sa grand-mère en fin de vie à l’hôpital, ce n’est pas moi. Dans mon prochain roman je parlerai de l’Europe et de la place de chacun dans cet ensemble ».