« On avait des gens heureux » jusqu’à cet accident…

Une personne de 82 ans est décédée il y a quelques mois, après avoir été renversée en ville, à Lons. Le conducteur « imprudent », qui venait de s’installer dans le bassin, est revenu sur cette histoire terrible à la barre du tribunal.

Le 28 mai dernier, à 9 h 45, rue Camille-Prost à Lons, plusieurs vies allaient basculer. Le tribunal correctionnel avait à juger dernièrement un homme de 48 ans, qui circulait ce jour-là, à bord de son Citroën Berlingot. Il venait d’acheter une maison dans le bassin lédonien et cherchait l’entrée de l’Intermarché pour acheter du pain. Approchant de la rue des 3-Moulins, il a tourné la tête à droite pour l’emprunter, avant de se rendre compte que l’entrée du magasin se trouvait un peu plus loin. Quand il a regardé de nouveau devant lui, « ébloui par le soleil », il a percuté une personne âgée qui traversait dans le passage piéton.

« La victime a tapé contre le pare-brise, puis chuté violemment sur le sol, sur la tête », rappelle la présidente du tribunal. Âgée de 82 ans, elle a été conduite au centre hospitalier, où elle est décédée le 1er juin. Elle avait un hématome intracrânien que les médecins ne pouvaient résorber. « C’est dur qu’elle soit décédée », lâche dans un sanglot le prévenu.

« Elle allait à la messe comme chaque dimanche aux Petites soeurs des pauvres », rappelle la partie civile. « Ce jour-là, comme tous les jours, elle portait un chapeau. C’était sa petite coquetterie. »

La victime a souffert au point que, quand sa fille est arrivée à l’hôpital, elle l’a trouvée attachée sur son lit d’hôpital. « Elle n’a pas d’animosité. Sa peine doit être reconnue. » Sa mère a été percutée le jour de la fête des Mères et elle est décédée le jour de l’anniversaire de sa petite-fille, qui a dû se marier sans elle.

« On avait des gens heureux », rebondit Me Favoulet pour la défense. « Lui venait d’acheter sa maison. Il avait fêté ça la veille… » Le conducteur « imprudent » a été condamné à dix mois de prison avec sursis et son permis a été suspendu pendant six mois.