■BRESSE/HAUTE-SEILLE Communauté de communes : un ordre du jour très technique
Les conseillers ont abordé des questions ayant trait à l’eau et à l’assainissement, aux sports, aux ordures ménagères et à la culture, jeudi 7 décembre à Domblans.
Compétence eau et assainissement. Dans un premier temps, les élus communautaires ont pris connaissance de la méthodologie de collecte des données relative à l’étude de préfiguration à la prise de compétence eau et assainissement. En effet, la loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique a créé une compétence ciblée et obligatoire relative à la gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations (Gemapi) attribuée aux communes et à leurs groupements. Or, aujourd’hui, l’entretien et la restauration des cours d’eau et des ouvrages de protection contre les crues incombent à tous les niveaux de collectivités. Les Régions, les Départements, les Communes et leurs intercommunalités peuvent s’en saisir, mais aucune de ces collectivités n’en est spécifiquement responsable. Au 1er janvier 2018, la Gemapi deviendra une compétence obligatoire des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Pour financer leurs projets, ceux-ci bénéficieront d’importants crédits au titre du Feder, du fonds Barnier et des aides de l’Agence de l’eau. Ils auront aussi la faculté d’instaurer une taxe, fiscalisée sur les bases locales.
Compétence sports. La compétence gestion des équipements sportifs d’intérêt communautaire est actuellement une compétence différenciée, c’està-dire qu’elle n’est exercée que sur le périmètre de l’ancienne Communauté de communes des Coteaux de la Haute-Seille. Les membres du conseil se sont prononcés sur l’extension et déclaré d’intérêt communautaire les équipements suivants au 1er janvier 2018 : les stades (terrains, vestiaires) de Bletterans, Commenailles, ChapelleVoland, Crançot, Sellières ; les équipements de Bletterans, en l’occurrence le dojo, le gymnase, le boulodrome, le local technique cyclo, le terrain de stockcar, les pistes d’athlétisme, les salles de sport (salle de danse rue de la Demi-Lune, salle de boxe et savate française rue du Seillon). Sont également retenus les terrains de tennis de Bletterans et Commenailles et la piste de moto-cross de Sellières. À noter que les stades (terrains, vestiaires) de Domblans, La Marre, Passenans, le skate-park de Domblans et le dojo de Voiteur sont des équipements déjà considérés d’intérêt communautaires.
Ordures ménagères. La CCBHS a choisi de conserver le système de redevance pour son secteur. À titre indicatif, les tarifs au 1er janvier 2018 sont, pour un foyer d’une ou deux personnes en résidence principale, de 128,50 € ; pour un foyer au-delà de deux personnes en résidence principale de 212,80 €.
Culture. Les délégués communautaires ont approuvé pour la troisième année une convention fixant les modalités de mise en oeuvre du contrat territorial d’éducation artistique et culturelle entre la Communauté de communes Bresse/Haute-Seille, la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) et les opérateurs culturels L’InStand’Art et Promodegel pour la période de 2015 à 2018. L’engagement de la CCBHS est de 15 000 €. La Drac abonde à la même hauteur.
Le public a pu découvrir ou revoir, samedi 9, dimanche 10 et mardi 12 décembre à la salle de la Bressane, les oeuvres de deux peintres qui se connaissent depuis de nombreuses années. Ils en sont à leur huitième exposition commune depuis 1993, mais pourtant le style les oppose. Guy Broissiat, qui a étudié à l’École nationale des BeauxArts de Lyon, entre 1964 et 1967, s’est peu à peu tourné, après le figuratif, vers des toiles pleines de couleurs et de formes abstraites que l’on peut qualifier d’hymne à la lumière « Je me compare à quelqu’un qui fait de la musique, qui fait ses gammes, c’est plus ou moins rébarbatif et j’ai voulu en sortir. Je suis en perpétuelle recherche de quelque chose qui pour moi est nouveau sans négliger la couleur, comme dans la complémentarité des couleurs justement. » Jean-Pierre Vuidepot, pour sa part, s’est partagé entre peinture et collage. Autodidacte, ses toiles se sont peu à peu affinées, ses personnages sont contenus dans un simple trait. L’empreinte de Dufy ou Magritte est sous-jacente. Et ses femmes picturales, tout en longueur, offrent au public un regard vague. Quant au collage, il s’explique « J’ai toujours fait du collage, j’ai fait des séries de parapluies, des guitares. Je recherche la pureté, d’où l’utilisation du noir et du blanc, ainsi que des effets de graphisme. Et on peut faire un tas de choses, il suffit d’avoir de l’imagination. Et c’est un peu mon domaine. » Vuidepot et Broissiat, deux noms à suivre lors d’une prochaine exposition, commune ou pas.