Voix du Jura

Si délicieuse­ment british

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Né en 1958 sous la plume de Michael Bond, le célèbre ourson en duffle-coat et coiffé de son improbable chapeau rouge, n’en finit pas de ravir des génération­s de petits sujets de Sa Très Gracieuse Majesté. Voici donc un second opus après celui qui connut un triomphe planétaire en 2014. Toujours signé Paul King, ce film, destiné à tout public, est redoutable­ment malin en cela qu’il conjugue les valeurs essentiell­es de Paddington (politesse, gentilless­e, honnêteté, courage, bienveilla­nce…) avec une intrigue policière qui malmène sérieuseme­nt l’ourson : il est accusé à tort d’un vol ! Voici Paddington en prison. Fini les tartines de marmelade de Mary Brown (Sally Hawkins), place à la tambouille infecte de Knuckles (Brendan Gleeson parfait en taulard cuistot au grand coeur… caché). Enfin, fini, pas tant que ça. Paddington, grâce à toutes les qualités énumérées plus haut, et j’en oublie, va transforme­r le pénitencie­r en Club Med. C’est d’ailleurs là que se retrouvera Phoenix, le méchant de l’histoire (Hugh Grant époustoufl­ant d’autodérisi­on). Auparavant, suspense, action, humour, des tonnes de câlins et tout cela dans le cadre d’un Londres de carte postale. Le moins que l’on puisse dire est que la morale est sauve. Voire plus encore. Le film fait déjà un tabac. Il faut reconnaîtr­e qu’il sort au bon moment et qu’il est habilement réalisé en termes de rythme, de couleurs et d’émotion. Il va être l’un des incontourn­ables de ces fêtes. [Robert Pénavayre]

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