Voix du Jura

Alain Richard, sur le chemin des maisons de haute couture

Depuis la rentrée de septembre, le jeune jurassien de 18 ans vit à Paris où il a intégré la prestigieu­se école de la Chambre syndicale de haute couture.

- Joffrey Fodimbi

Son défilé de janvier dernier au Carcom avait pour but de prouver sa motivation à l’école de couture parisienne qu’il souhaitait intégrer. Se donnant toutes les chances de réussir, le jeune Alain Richard à donc tout fait, quelques jours après sa soirée de gala, pour convaincre l’école de la Chambre syndicale de haute couture, lors d’un entretien d’une heure et demie.

Quelque semaine plus tard, le Jurassien reçoit par mail la réponse ; il est admis, parmi une promotion réduite d’une centaine d’élèves, venus du monde entier. Humble, le jeune homme ne crie malgré tout pas victoire. « Mes amis, eux, devaient attendre

le mois de juin pour savoir s’ils étaient pris ou pas dans les formations qu’ils désiraient. J’ai donc attendu qu’ils aient leur réponse pour annoncer à tout le monde que moi aussi j’étais pris. »

Mais très vite le doute s’installe. Fils d’ouvriers, Alain Richard n’a pas d’énormes moyens financiers pour se payer un loyer à la capitale et pour financer son école, à 11 000 € par an. « Je me suis posé la question est-ce que j’y allais ou pas. J’ai alors décidé de saisir ma chance, et j’ai fait un emprunt pour financer mes études. » Depuis, le jeune homme vit

un rêve éveillé. « Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours voulu intégrer cette école chargée d’histoire qui a un rapport privilégié avec la haute couture. » Côté cour, Alain

Richard est dans son élément, même s’il avoue être parfois à

la peine. « J’ai plus de facilité en couture qu’en dessin par exemple. Les cours sont vraiment variés ; ça va du moulage, aux techniques de couture, au patronage, aux cours de dessin, en passant par l’histoire et l’anglais. »

Pour le Jurassien qui se rêve directeur artistique de sa maison de couture, les premiers mois de formation ont été à la hauteur de ses espérances. « J’ai par exemple participé à la Fashion week en tant qu’habilleur, ce qui m’a permis de vivre les choses de l’intérieur. » Reste désormais quatre années d’étude devant lui pour devenir un jour, qui sait, le futur JeanPaul Gaultier.

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Le jeune créateur de mode travaille au quotidien sur ses créations.

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