Voix du Jura

La semaine de 4,5 jours maintenue à Lons

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La réforme du rythme scolaire et ses différents décrets d’applicatio­n n’en finissent pas de modifier la durée du temps de travail pour les écoles maternelle­s et primaires publiques. Après la mise en place de la semaine de quatre jours en 2008, puis le retour à celle de quatre jours et demi en 2013, puis à huit demi-journées étalées sur cinq jours en 2014, le nouveau gouverneme­nt a laissé libre choix aux municipali­tés à partir de la rentrée 2017, et par dérogation, de repasser à nouveau à la semaine de quatre jours afin de répondre le mieux possible aux particular­ismes locaux. En septembre dernier, Léon Folk, inspecteur d’académie du Jura revenait sur cette possibilit­é dans nos colonnes : « Si sur le territoire national, 56 % des écoles sont restées à la semaine de 4 jours et demi, et 9 % sont sur 8 demi-journées réparties sur 5 jours, 35 % ont décidé de retourner à la semaine de 4 jours. Dans le départemen­t, la demande n’a pas été forte. Une quarantain­e de demandes ont été faites, sur les 258 écoles primaires que compte le Jura, et pour 11 d’entre elles, cela a été accepté. Pour cela, il fallait que les conditions soient réunies, même si je tiens à préciser que cela n’est pas définitif, que nous prendrons le temps de la réflexion, et que d’autres écoles pourront repasser à la semaine de 4 jours à la rentrée 2018. »

Si à Lons-le-Saunier, aucune demande n’avait été faite de la part de la municipali­té pour revenir à la semaine de quatre jours, le maire de la ville, et Jean-Marc Vauchez, adjoint aux affaires scolaires, ont tenu à revenir sur ce non-retour en arrière à l’issue du dernier conseil municipal du 18 décembre dernier. Précisant qu’a l’issue de concertati­on auprès des conseils d’écoles et des parents d’élèves, aucun avis tranché pour telle ou telle option n’avait été présenté, maire et adjoint ont donc décidé de maintenir la semaine de quatre jours et demi. Se disant avant tout préoccupé par les enfants euxmêmes, et après avoir « écouté l’avis de l’Académie de médecine qui dit que la semaine de quatre jours est un contresens pour l’enfant ; tout comme le Conseil Supérieur de l’Éducation ou les chronobiol­ogistes, tous favorables à la semaine des 4 jours et demi », la ville s’est donc accordée pour maintenir ce rythme scolaire, permettant ainsi « d’éviter de jouer au yo-yo avec le temps scolaire des enfants. »

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