Maison de santé et égalité homme - femme au coeur des débats

Nous poursuivons notre série sur la vision de la jeunesse sur l’actualité locale, en donnant aujourd’hui la parole aux jeunes du club journal du collège Rouget de Lisle.

Pour cette nouvelle édition de notre rubrique « T’en penses koi ? », nous sommes allés à la rencontre de jeunes confrères du club journal du collège Rouget de Lisle. Quatre jeunes filles issues de classe de 5e, Maoli, Rose, Zoé et Anaé, pleinement intéressées à l’actualité locale, qui ont porté un regard neuf sur les articles publiés dans nos colonnes durant le mois passé. Le 7 décembre dernier, nous publions « Comté et vin jaune à l’honneur à la Boite de Pandore » ; un article qui a su susciter la curiosité des jeunes lectrices. Si Anaé s’est d’abord « demandé le rapport entre les livres et la nourriture », sa camarade Rose a trouvé l’initiative pertinente : « Cela permet de prendre, aux auteurs et aux lecteurs, du temps pour la dédicace, et de ne pas juste signer rapidement les livres. » Et Maoli de poursuivre, « déguster du comté et du vin jaune, peut justement donner envie de lire ces livres, d’aller plus loin. » Une rencontre originale que Rose aimerait voir déclinée ; « pourquoi pas dans le sport, par exemple. Si quelqu’un présente un livre sur le cyclisme, il pourrait organiser une course de vélo en parallèle pour présenter son livre. »

L’information locale comme source de savoir et de connaissance, ces jeunes filles la prennent également comme tel, avec l’article « De l’entrée au centre de la ville, histoire de la tour de l’horloge », paru le 7 décembre. « C’est le genre d’article qui permet de mieux connaître sa ville, car la tour de l’horloge, on passe tous les jours devant sans même la voir, ni la connaître », admet Rose, et Maoli de poursuivre, « ce qui nous permet aussi d’en parler à notre famille et amis lorsqu’ils viennent visiter Lons. » Zoé, pour sa part l’avoue, « l’article n’est pas simple à comprendre, entre les différents lieux et les différentes époques. Les phrases sont parfois un peu longues, donc c’est compliqué de tout comprendre. » Et Rose de confirmer, « j’ai dû relire certaines phrases plusieurs fois pour réussir à les comprendre. » Mea-culpa jeunes confrères en herbe, certaines phrases auraient en effet gagnées en clarté par l’ajout de quelques césures.

Poursuivons l’entretient avec l’article « La première pierre de la future maison de santé pluridisciplinaire a été posée », paru le 30 novembre dernier. Si chacune souligne l’intérêt d’un tel lieu, « qui évitera aux gens de courir partout en ville pour rencontrer les médecins et les spécialistes », comme l’explique Anaé ; Maoli pour sa part reste lucide : « le problème va surtout être de la remplir ; d’y faire venir du monde pour travailler. C’est déjà difficile de trouver certains spécialistes sur Lons, alors je ne sais pas comment on va faire pour les faire venir travailler là-bas. »

Le dernier sujet évoqué avec les quatre jeunes filles, fait quant à lui pleinement référence à l’actualité, même si au premier abord, le lien n’est pas évident. « Cercle d’escrime lédonien : porte ouverte aux jeunes filles », paru le 14 décembre, les concerne directement. Mieux, il fait parfaitement référence à leur future situation de femme et à leur égalité avec les hommes. « La plupart des gens pensent que l’escrime est un sport de garçon ; c’est donc très bien de casser cette image en montrant que les filles peuvent tout autant en faire. On devrait d’ailleurs faire la même chose dans l’ensemble des clubs sportifs où il y a une majorité de garçon, pour montrer que les filles aussi peuvent faire ces sports. » Et Zoé de compléter, « à l’inverse également. Pour la danse par exemple, que les clubs fassent des portes ouvertes pour les garçons. Ce genre de chose permet de développer la mixité dès notre jeune âge, ce qui nous permet plus tard, d’avoir plus d’égalité entre les hommes et les femmes. » Preuve s’il en est que la conscience citoyenne et que l’égalité des sexes n’est pas qu’une affaire de grands.